Par : Chaffai Chawki
Le marché de voitures d’occasion de la commune d’Ain Beida, situé à la cité Bir Ounes, a fermé pour la énième fois ses portes aux commerçants et acheteurs de véhicules d’occasion venus des quatre coins du pays. Afin d’éviter une sévère pénalisation à la population de cette localité, car cet espace commercial est leur seule ressource de vie, la municipalité l’a ouvert gratuitement durant plusieurs semaines. Le vendredi passé, la mairie a décidé de le garder fermé, c’est encore mieux, en attendant un soumissionnaire. Ce vieux marché, qui demeure une aubaine pour la capitale des Haracta et Bir Ounes puisqu’il rapporte beaucoup d’argent à la caisse publique, a besoin d’un soumissionnaire sérieux pour le gérer. Par le passé, ce dernier a toujours été géré difficilement à cause des contraintes et des multiples problèmes ayant trait au relationnel avec certains intrus qui veulent imposer leur dictat. Le marché, où on trouve des véhicules d’occasion et neufs, des vêtements, de la pièce détachée, des fruits et légumes, la brocante, la friperie, les plantes médicinales…etc, nourrit d’innombrable familles de cette cité et ceux de la ville d’Ain Beida, à savoir les parkingueurs, les restaurateurs et les gérants de cafés et self-services…Un macrocosme où le neuf côtoie le vétuste et ouù tout se transforme et rien ne se perd. En cette période estivale, le marché de voitures est envahi par les émigrés qui viennent tôt dans ce vaste carré pour exposer toutes sortes d’objets et de produits neufs et d’occasion, en l’occurrence des vélos, des vêtements et souliers de sports, des ustensiles, des couettes, des appareils électroniques, des montres, des tablettes…etc. “Le marché de Bir Ounes est cosmopolite, car ici nous formons la même famille depuis des années “, nous raconte un vieux marchand d’accessoires de voitures. Un locataire de la cité ajoute :” Nous attendons le vendredi avec joie pour arracher quelques dinars pour subvenir aux besoins des enfants parce que, dans cette cité isolée, il n’existe ni usines, unités de production ni encore des chantiers où travailler. La population beidie lance un appel à M. le wali afin d’intervenir pour régler ce problème qui n’a que trop duré.