Sur la toile, la candidature de l’Algérie aux BRICS a fait l’objet d’un rejet décidé par les experts de la propagande et du…virtuel.
Beaucoup de zélés, sans sources ni ressources de discernement se sont précipités au partage de cette Fake news, lui conférant un caractère presque déterminant pour l’avenir du pays.
D’où vient cette rumeur ? Qui l’entretient et dans quel but ?
Ces manœuvres qui puent la panique et des objectifs de déstabilisation sans lendemain attestent du succès d’une démarche qui dérange. Une démarche qui n’est point inscrite dans le virtuel.
La vérité est dans les faits. L’Algérie qui traine malgré tout quelques retards et certaines défaillances, au chapitre économique, à l’instar de beaucoup de pays, montre néanmoins quelques atouts indéniables qui lui permettent d’accéder à cette organisation.
Ce n’est pas tant avec sa performance économique supposée que l’Algérie y sera admise. Les BRICS étant un espace tourné sur l’avenir portera sans nul doute son regard sur le potentiel de l’Algérie.
Ces derniers temps, de méga projets ont été dévoilés, notamment sur le segment de l’exploitation minière. À l’Est du pays, outre le zinc et le plomb, il est surtout fait état du potentiel sur les réserves de phosphate qui placent l’Algérie dans le top 5 à l’échelle mondiale.
Le phosphate, matière indispensable pour l’avenir alimentaire en ce qu’il offre comme dérivés ( fertilisants ) intéressant directement l’agriculture va susciter des partenariats de premier rang . Une opportunité de booster le pays et notamment les exportations hors hydrocarbures. Le projet de phosphate intégré de Tebessa devra mobiliser des investissements de 7 milliards de dollars.
Autre argument réaliste qui plaide en faveur du dossier de l’Algérie pour les BRICS, le méga projet de la mine de fer de Gara Djebilet ( Tindouf ) . Le pays étant sur ce segment présent dans le Top 3 ou 4 au niveau mondial. Ce gisement est appelé à produire entre 3 à 5 milliards de dollars par an, à moyen terme.
Sur les 5 pays qui constituent les BRICS, un seul ( l’Inde ) ne s’est pas exprimé sur la demande de l’adhésion de l’Algérie.
Les 4 autres dont la puissante chine ( 2ème puissance économique au monde ) a non seulement marqué son accord mais elle a rejoint la Russie de Poutine pour appuyer l’arrivée de l’Algérie.
Les BRICS bâtis au premier chef sur une parfaite entente politique dressée en préalable non négociable ont pour leur part un intérêt affirmé à associer l’Algérie pour ce qu’elle représente sur le continent. Pays non endetté, deuxième en terme de réserves de changes et véritable gisement minier, l’Algérie offre aux BRICS une opportunité d’accompagnement en Afrique.
Jusqu’ici, les chances de l’Algérie pour assurer une place au sein de cette organisation -qui a dépassé le G7 sur la production de croissance en 2007- sont bien établies.
Une place comme membre observateur semble avoir déjà été gagnée. Pour une première phase. En attendant que les chiffres de l’économie algérienne se renforcent notamment au niveau de la croissance hors hydrocarbures.
Le sommet des BRICS est prévu en Afrique du Sud , vers la troisième semaine du mois d’août. Les chefs d’États des 5 pays membres y seront présents.
D’ailleurs une soixantaine de chefs d’États y sont invités et plus d’une vingtaine ont déjà confirmé leur présence.
D’ici là, la rumeur va continuer à susciter…des adhésions dans le…virtuel.
Par : Karim. A