Le tribunal de Sidi M’Hamed a requis, jeudi, de lourdes peines contre trois prétendants à la présidentielle anticipée de 2024, rapporte Ennahar sur son site Internet. Ils encourent, d’après le réquisitoire du procureur de la République du Pôle économique et financier, une peine de 10 ans de prison ferme et des amendes d’un million de dinars chacun pour corruption.
Il s’agit de Saida Neghza, Belkacem Sahli et Abdelhakim Hamadi dont les candidatures pour le scrutin du 7 septembre dernier n’ont pas été retenues par l’Autorité indépendante des élections (Anie). Plus de 80 personnes sont poursuivies pour achat des parrainages d’électeurs indispensables pour faire valider leurs dossiers de candidature, a précisé la même source.
Les mis en cause avaient été placés sous contrôle judiciaire le 5 août 2024, moins d’une semaine après l’annonce par le parquet de l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, alors que 68 suspects ont été placés sous mandat de dépôt, et six laissés en liberté. Fait inédit dans les annales de la pratique politique en Algérie, les trois prétendants à la magistrature suprême sont poursuivis pour achat des parrainages d’électeurs indispensables pour faire valider leurs dossiers de candidature.
Les trois candidats à la candidature ont été placés sous contrôle judiciaire le 5 août dernier, soit moins d’une semaine après l’annonce par le parquet de l’ouverture d’une enquête sur cette affaire, le 1er août, alors que 68 suspects ont été placés sous mandat de dépôt, et six laissés en liberté. Aussi, le parquet a requis 8 ans de prison ferme contre les deux fils de Saïda Neghza, et l’émission d’un mandat d’arrêt international contre l’un des enfants de cette ancienne présidente de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA). Des peines de 5 et 8 ans de prison ferme sont également requises à l’encontre d’élus locaux des wilayas de Blida, Tizi-Ouzou, Larbaâ et Ouled Chebel. Selon l’arrêt de renvoi du tribunal, de sommes d’argent comprises entre 2.000 et 5.000 DA ont été déboursées durant la campagne électorale pour l’achat de parrainages aux trois candidats mis en cause.
Les prévenus sont poursuivis, souligne TSA, dans le cadre de la loi contre la corruption pour « avoir accordé un avantage indu et d’abus de pouvoir, offrir ou promettre d’offrir des cadeaux en espèces afin d’obtenir ou de tenter d’obtenir des votes, abus de position, réception de dons en espèces ou des promesses afin d’obtenir des votes électoraux et de commettre des fraudes». Rappelons que la présidentielle du 7 septembre 2024 a été remportée au premier tour par le président sortant Abdelmadjid Tebboune avec 84,3% des voix devant les candidats Youcef Aouchiche (FFS, 6,14%) et Abdelali Hassani (MSP, 9,56%).
Par : Akram Ouadah