Par : M.Lilia
Dans la matinée d’hier, les élèves de la commune d’Oued Laneb ont bloqué la circulation routière sur la RN 44 pour protester contre l’absence du transport scolaire. Très vite, les jeunes protestataires ont été rejoints par leurs parents et proches amplifiant ainsi le mouvement de protestation et retardant la circulation pendant une bonne partie de la journée.
A la veille de la saison hivernale, le problème du transport scolaire est, on ne peut plus important, pour ces élèves qui vivent dans des zones rurales. Au-delà de représenter un confort qui leur est dû, le transport scolaire est un gage de sécurité pour ces écoliers qui vivent sur les bords d’une route nationale.
Les parents d’élèves se plaignent des élus de leurs communes qui, selon eux, marginalisent les enfants des zones rurales sans se soucier de leur scolarité et donc de leur avenir. En effet, le transport scolaire relève des prérogatives de l’APC d’Oued Laneb qui ne semble pas avoir anticipé les besoins des élèves pour cette rentrée scolaire 2022/2023.
A l’heure qu’il est, les enfants scolarisés au niveau de la commune en question ont entamé leur année scolaire en marchant jusqu’à 5 km par jour, entre leurs établissements scolaires et leurs lieux de domiciliation.
Plusieurs questions sont légitimes dans ce cas de figure.
Un tel oubli du transport scolaire aurait-il été toléré au niveau de la commune du chef-lieu ou des principales communes de la wilaya ?
Est-il acceptable pour un P/APC de ne pas superviser les détails de la rentrée scolaire des habitants de sa commune ?
Mais plus que tout, est-il acceptable que des enfants se voient pénalisés dans leur scolarité car vivant dans une zone rurale ?
Ces questions d’un autre temps sont, hélas, plus que d’actualité aujourd’hui à Annaba.
Nous avons tenté de joindre la direction de l’éducation et l’APC d’Oued Laneb pour plus d’information, mais en vain.