Les prix des œufs continuent de battre des records, confirmant une tendance haussière qui dure depuis près d’un mois. Sur les marchés de gros, la plaque de 30 œufs s’échange actuellement entre 520 et 540 dinars algériens (DA), tandis que dans les magasins de détail et les grandes surfaces, elle atteint entre 570 et 600 DA. Il s’agit du niveau le plus élevé de l’année, une flambée qui met à rude épreuve le pouvoir d’achat des ménages. En deux mois seulement, le prix du plateau a bondi de plus de 150 dinars, une progression spectaculaire pour un produit considéré comme un aliment de base dans la majorité des foyers algériens.
Les commerçants attribuent cette envolée principalement à une augmentation soudaine de la demande. Depuis la reprise des cours à la fin septembre, les restaurants universitaires et scolaires fonctionnent à plein régime. À cela s’ajoute la réouverture récente des restaurants des centres de formation professionnelle et d’apprentissage (CFPA), qui figurent parmi les plus grands consommateurs d’œufs du pays.
Du côté des producteurs, les difficultés s’accumulent. Le coût de l’alimentation animale a fortement augmenté ces derniers mois, pesant lourdement sur les exploitations avicoles. Les fortes chaleurs estivales ont également perturbé la ponte et ralenti la production, tandis que les retards logistiques dans la distribution compliquent encore davantage la situation. « Si la production ne rattrape pas la demande, les prix des œufs continueront de monter », avertit un commerçant de gros. Selon lui, la tension actuelle pourrait durer plusieurs semaines, le temps que les volumes livrés par les fermes se stabilisent.
Chez les consommateurs, l’inquiétude grandit. L’œuf, considéré comme une source de protéines accessible et indispensable, devient un produit de plus en plus cher. Tant que l’équilibre entre l’offre et la demande ne sera pas rétabli, les prix devraient rester élevés, témoignant d’un marché fragilisé où la moindre tension se traduit par une flambée immédiate des prix.
Par : S.A.B.