Alors que l’annonce d’un lancement imminent de la 5G en Algérie faisait la une de plusieurs médias ces derniers jours, le ministère de la Poste et des Télécommunications est monté au créneau ce mardi 23 avril pour clarifier la situation.
Depuis plusieurs jours, certains médias rapportaient, de manière appuyée, que le lancement du cahier des charges de la 5G était prévu « dans les deux semaines ». Une échéance attribuée directement au ministre, qui aurait prononcé cette annonce lors du Sommet Afrique des Technologies de l’Information et de la Communication 2025 (ICT Africa Summit). Face à l’écho médiatique de cette déclaration et à l’emballement qu’elle a suscité chez les acteurs du secteur et l’opinion publique, le ministère a tenu à apporter des précisions.
Dans un communiqué diffusé mardi, l’institution dément formellement ces interprétations. Elle affirme que les propos du ministre ont été mal rapportés : « Il n’a à aucun moment évoqué une date de lancement », précise le texte. Le ministre aurait simplement indiqué que le cahier des charges serait « prêt » dans un délai de deux semaines, et non qu’il serait publié ou mis en œuvre dans ce laps de temps. Ce document, actuellement en cours de finalisation, définira le cadre réglementaire du futur réseau 5G en Algérie.
Le ministère rappelle qu’un tel projet ne saurait être précipité. Sa mise en œuvre doit respecter les étapes réglementaires en vigueur : validation administrative, consultations et concertation avec les parties prenantes. Toute annonce prématurée, souligne le communiqué, risquerait de compromettre la transparence et la rigueur nécessaires à un processus d’une telle envergure.
Si le cahier des charges de la 5G est en voie d’achèvement, son lancement officiel n’est pas encore programmé. Aucun calendrier n’a été fixé à ce jour, le ministère préférant une approche méthodique et conforme aux exigences réglementaires. Cette position s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation numérique maîtrisée et de modernisation progressive du secteur des télécommunications en Algérie.
Dans un climat de forte attente, l’institution rappelle que la prudence doit l’emporter sur la précipitation. Car pour l’État, il en va non seulement de la crédibilité du processus, mais aussi de la réussite du déploiement d’une technologie qui façonnera l’Algérie de demain.
Par : R.C