Le groupe Serport a engagé plusieurs mesures pour assurer la transition des infrastructures portuaires algériennes vers un système de travail en continu (24h/24) d’ici la fin du mois, conformément aux instructions du président de la République.
S’exprimant sur les ondes de la Radio nationale, M. Harkati a souligné que cette transition ne se limite pas à un simple changement d’horaires, mais s’accompagne d’un ensemble d’actions structurantes pour améliorer la performance globale des ports.
D’énormes moyens mis à disposition
Il a ainsi mentionné “l’acquisition de nouveaux scanners pour les services des Douanes, le renforcement des effectifs des entreprises portuaires et l’amélioration de la coordination entre les différents acteurs du secteur”. Ces mesures visent à accélérer le dédouanement des marchandises et à fluidifier le transit des navires, réduisant ainsi les coûts liés à l’immobilisation prolongée des cargaisons.
Dans cette optique, Serport prévoit de mettre en place une meilleure planification de l’arrivée des navires, tout en introduisant, dès 2025, de nouveaux équipements destinés à optimiser le traitement des marchandises et à réduire le temps de séjour des navires à quai.
Par ailleurs, la création de zones de dégagement au sein des infrastructures portuaires est en cours afin de faciliter l’évacuation des marchandises stockées au-delà du délai réglementaire.
M.Harkati a précisé qu’”une interopérabilité entre la plateforme digitale douanière (ALCES) et celle de Serport (APCS) est également en phase de finalisation pour automatiser les procédures de passage des marchandises”. Une première phase de ce projet concernera les ports d’Alger, Skikda et Béjaïa. Un dossier pour la création d’une zone de dégagement pour le port de Béjaïa, dans la région de Tixter (Bordj Bou Arréridj), a déjà été validé par la direction générale des Douanes, tandis que des études sont en cours pour les ports d’Alger et de Skikda.
La connectivité ferroviaire à la rescousse
Afin de soutenir cette modernisation, le groupe Serport mise sur le développement de la connectivité ferroviaire, qui s’inscrit dans la stratégie du ministère des Transports à l’horizon 2035. Cette intégration ferroviaire vise à désengorger les ports en réduisant la dépendance aux camions, dont le nombre demeure insuffisant et constitue un facteur limitant pour l’acheminement rapide des marchandises. Dans ce cadre, une enveloppe de 14 milliards de dinars a été allouée aux travaux de réhabilitation des quais des ports d’Alger, Annaba, Ghazaouet et Ténès, afin de renforcer leur capacité d’accueil et d’améliorer les opérations de chargement et de déchargement. Parallèlement, 29 milliards de dinars seront investis dans l’acquisition de nouveaux équipements, incluant des portiques de quai, des grues, des chariots élévateurs et des scanners de contrôle des marchandises, renforçant ainsi les capacités opérationnelles des ports.
Le programme de modernisation comprend également la finalisation de l’extension du terminal à conteneurs du port de Djendjen (Jijel), qui portera sa capacité à 2 millions d’EVP (équivalents vingt pieds).
Par : S.A.B.