Par : A.A
Les agents de sécurité du tramway sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils appellent les conditions d’insécurité auxquelles ils sont quotidiennement confrontés. Plusieurs agents ont été dernièrement victimes d’agressions perpétrées par des usagers indélicats, notamment à la ville nouvelle Ali Mendjeli et au niveau de la station de la zone industrielle, appelée communément Lafarge. Un endroit qui n’est pas du tout sécurisé, a tenu à affirmer un représentant des agents de sécurité, affiliés au syndicat de l’entreprise.
Nous sommes cinq, voire plus, dira-t-il, à s’occuper de la sécurité de la station et ce, contrairement à d’autres où deux agents peuvent largement suffire. Le problème est sérieusement posé, a-t-il tenu à marteler. Selon notre interlocuteur, un agent a été grièvement blessé au visage par une personne en état d’ébriété avancé. Il a vraiment échappé à une mort certaine, a-t-il tenu à ajouter. Malheureusement, aucune mesure n’a été prise par les responsables de SETRAM, l’entreprise en charge de la gestion du tramway qui a enregistré, ces derniers mois, un taux record en termes de fréquentation. Une situation qui a provoqué la colère des agents de sécurité de cette société.
Ces derniers estiment qu’ils sont, en quelque sorte, lâchés par leurs responsables, appelés normalement à veiller à leur sécurité. Chose qui ne semble pas être prise en charge jusqu’à présent. Pour preuve, les agents de SETRAM sont toujours exposés aux insultes et aux agressions d’une clientèle de plus en plus difficile, en termes de comportements. Un autre agent a été, la semaine dernière, victime d’une agression au niveau du visage dont l’auteur était un jeune qui refusait de payer un ticket dont la valeur est estimée à 40 DA. Si aucune suite ne sera donnée à nos revendications, un débrayage n’est pas du tout à écarter dans les jours à venir, avança toujours notre interlocuteur. Toujours dans ce sillage, triste est de constater que les pertes causées à SETRAM sont estimées à 7%, voire plus, des recettes de l’entreprise à Constantine, selon des sources syndicales.