Par : Chaffai Chawki
En cette période hivernale, pour lutter contre le froid glacial des Hauts-Plateaux, les mères des écoliers, à travers les 29 communes de la wilaya d’Oum El Bouaghi, préparent des repas chauds et riches en calories, tels que les pois chiches, les lentilles, le plomb (aïch), hrira , fèves, haricots, les soupes de légumes, les crêpes, le R’Fis au miel…etc. Aujourd’hui, cette cuisine ancestrale à moindre coût est préparée par la majorité des restaurateurs, car elle draine un nombre important de consommateurs, en particulier les jours du marché hebdomadaire. La catégorie vulnérable de la société se rend dans les restaurants où l’on vend la “Doubara”, un repas populaire formé d’un mélange de légumes secs à sauce piquante, une recette du Sud algériens, à savoir Oued Souf et Biskra. A Ain Beida, des passagers viennent des communes limitrophes pour manger les fèves et “Lamhadjeb ” à Souk El Aser, non loin de la rue Harket. Dans cet espace commercial, destiné à toutes les franges de la société, il y a ceux qui s’attablent pour se reposer et manger tranquillement, d’autres préférant emporter avec eux leurs repas délicieux dans des sachets en plastique. Rares sont ceux qui achètent la pizza ou un hamburger en cette période froide où le thermomètre affiche les -0°C puisque les ouvriers, les jeunes, les voyageurs et les étudiants préfèrent consommer quelque chose de consistant, de chaud et moins cher. Dans les petites localités, les vendeurs de pois chiche et fèves sont ambulants puisqu’on les trouve devant les établissements scolaires, les chantiers, les stades de football et les gares routières. ” Je mange des fèves deux fois par semaine chez Ammi Amar pour lutter contre le froid et donner un tonus à mon corps, c’est fantastique !” me confie un maçon. Un marchand de légumes intervient : ‘’Tôt le matin, je prends des beignets dans le café du coin et, à midi “Lamhadjeb” et je consomme du “Khandjlane” l’après-midi pour résister au froid. Chacun s’exprime à sa guise pour valoriser ses fantasmes pour tel ou tel repas, mais l’art culinaire du terroir restera le plus riche en calories et le plus consommé en hiver.