Hier, à15h le théâtre régional d’Annaba a ouvert ses portes aux étudiants et aux passionnés de théâtre pour assister à la pièce intitulée « el okda wa el minchar » « La Nœud et la Scie ».
Cet événement s’inscrit dans le cadre du programme “Le théâtre dans l’université”, visant à rapprocher les étudiants de l’art dramatique et à encourager la réflexion autour de sujets d’actualité.
Présentée pour la première fois le 7 septembre 2023 à Alger-Centre, cette pièce est une production de la coopérative “l’art de théâtre”, réalisée en collaboration avec l’Office national des droits d’auteur et droits voisins.
Écrite par Sid Ali Bouchaaf, mise en scène par Jamal Garmi et portée par l’acteur talentueux Zaki Khan, « La Nœud et la Scie » explore le thème de l’immigration clandestine et ses répercussions tragiques.
Conçue sous la forme d’un one-man-show mêlant comédie satirique et drame, la pièce raconte l’histoire d’un jeune homme tiraillé entre le rêve d’une vie meilleure à l’étranger et la dure réalité de son quotidien. Le personnage principal, incarné avec brio par Zaki Khan, donne vie à une multitude de figures et d’histoires reliées à l’univers de l’immigration clandestine, révélant illusions, désillusions et dangers liés à cette aventure risquée.
Sur scène, la mise en lumière inventive de Hamza Medoui et la chorégraphie fluide de Wali Warda accompagnent l’interprétation énergique de Zaki Khan. L’acteur, grâce à une interaction directe avec le public et une performance dynamique, a su captiver l’audience, mêlant humour et moments d’intense émotion.
Avec un langage accessible et des thématiques proches des préoccupations des jeunes, Sid Ali Bouchaaf aborde avec sensibilité un sujet délicat. La pièce invite à une réflexion sur les rêves de départ, les obstacles rencontrés et les conséquences des choix de vie. Cette initiative met en lumière l’importance de la culture comme outil de sensibilisation et de dialogue autour des problématiques sociales contemporaines, tout en confirmant le rôle du théâtre comme espace de partage et de réflexion collective.
Par : Ikram Saker