Par : Boudiba Yazid
À Tébessa, il faut un budget pour acheter le pain, rares sont les boulangeries qui fabriquent le pain de 10DA, ils préparent seulement des baguettes dont le prix atteint les 35 DA. Le pain à Tébessa est devenu trop cher et n’est à la portée de tout le monde. Pour les boulangers, le pain de 10 DA ne fait pas leurs affaires, ils préfèrent fabriquer le pain amélioré, pour eux c’est plus rentable. Pourtant, les matières premières, à savoir la farine et la semoule sont subventionnées par l’Etat, une situation déplorable qui nécessite une intervention urgente de la part des services concernés pour arrêter ces dépassements à l’égard des clients. Par crainte d’éventuels contrôles, certains boulangers font de la poudre aux yeux en fabriquant une petite quantité de pain ordinaire et qui s’épuise avant 10 heures du matin pour laisser la place, tout au long de la journée à la fabrication du pain amélioré et qu’on peut le trouver même à 22 heures . Seulement, on peut trouver cette baguette de 10 DA, mais vendue à 15 DA sur les trottoirs de la ville sans hygiène et de qualité médiocre. Les boulangeries ont leur responsabilité dans la prolifération du pain informel, ils livrent leur pain sur les trottoirs. En l’absence du contrôle des services concernés, vers 16 heures et quotidiennement, les trottoirs de la route de Constantine et celle d’Annaba affichent complets, ils sont pris d’assaut par les vendeurs du pain informel. Un commerce rentable où ces jeunes vendeurs gagnent 5 DA par pièce et qu’en est-il lorsqu’il s’agit de 5 corbeilles dont la capacité de chacune est de 100 baguettes et, en plus loin de toute fiscalité. Ce pain est loin de toutes les conditions d’hygiène, exposé au soleil, à la fumée des voitures et à la poussière. Cette situation a suscité le mécontentement de plusieurs citoyens conscients qui se demandent où est le rôle de l’association de la protection du consommateur, sachant que ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur et continue à se faire au vu et su de tout le monde sur la voie publique, surtout que la baguette de qualité dans les boulangeries atteint les 35 DA, ce qui n’est pas accessible à tout le monde.