La wilaya d’Annaba connaît, depuis quelques temps, un stress hydrique sans précédent. En cause, de longs épisodes de sécheresse. L’eau potable se fait de plus en plus rare. La demande en eau potable n’a cessé d’augmenter en raison d’une démographie importante, soutenue par un tissu industriel grand consommateur d’eau. Une option en guise de solution pour la population de la wilaya d’Annaba et sa région qui place de grands espoirs pour la mise en service de la station de dessalement d’eau de mer de Koudiet Draouch, de la commune de Berrihane, dans la wilaya d’El-Tarf, attendue en octobre 2024.
Alors que les besoins en eau sont estimés à 500.000 m3/jour habituels, on est passé à moins de 200.000 m3/ 5 jours, suite à des mesures de restriction mis en place. « L’entrée en service de la station de dessalement qui est en chantier à Koudiet Draouch permettra un accès à l’eau 24 heures sur 24. Cette station qui s’étend sur 11 hectares permettra un apport supplémentaire de 300.000m3 d’eau /jour ». Il faudrait préciser que la wilaya est alimentée principalement à partir de deux systèmes de transfert d’eau des barrages Cheffia et Mexa, dans la wilaya d’El-Tarf, assurant les besoins de 84 % de la population mais fortement asséchés. Les 16 % restants sont ravitaillés par des systèmes indépendants. Mais la baisse de niveau du barrage Cheffia a affecté sensiblement l’alimentation d’une partie de la population d’Annaba.
Le barrage de Cheffia, d’une capacité en saison normale de 155 millions de m3, est actuellement à moins de 10 % de remplissage et est destiné à l’alimentation du grand Annaba, via la station de traitement de Chaiba à Sidi Amar. Maintenant, avec cette solution de restriction qui concerne le chef-lieu de la wilaya, les communes d’El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar, Séraidi ainsi le pôle urbain de Draâ Errich, on est passé à une distribution d’une quantité de 200.000 m3 / 4 jours, au lieu des 500.000 m3 / j habituels, a fait savoir la première responsable du secteur, précisant que cette mesure a concerné les communes d’Annaba, El Bouni, El Hadjar, Sidi Amar, Seraidi, la nouvelle ville de Draâ Errich et une partie de la commune d’Oued El Aneb. Selon certaines sources, les besoins réels en AEP des ménages et de l’industrie avoisinent les 210.000 m3 /j. Une quantité de 24.000 m3 d’eau industrielle brute est nécessaire pour le fonctionnement du complexe sidérurgique d’El Hadjar qui éprouve les pires difficultés pour s’approvisionner.
Autres contraintes, les fuites récurrentes de quelque 170 km linéaires de réseaux de conduite, réparties sur une dizaine de communes, à l’exception d’Ain Berda et Séraidi. Depuis plusieurs années, Annaba fait face aux problèmes des branchements illicites et des fuites d’eau qui s’éternisent devant l’impuissance des directions en charge de ce secteur.
Par : A.Ighil