Par : Amar Ait Bara
La forte demande sur le poulet pendant ce ramadhan a permis aux commerçants de cette activité de spéculer l’espace d’un mois, sauf que cette situation était circonstancielle, mais ayant quand même fait saigner les citoyens. Comme la disponibilité des produits à volonté fait jouer la loi de l’offre et de la demande pour découler sur une baisse des prix. Ainsi, le prix du poulet vient de connaitre une baisse conséquente pour être cédé à 250 dinars le kilo alors que, depuis le quinzième jour du ramadhan, son coût a pris des ailes pour frôler la barre de 500 dinars le kilo, c’est-à-dire 2 fois le prix actuel. Aujourd’hui, revu à la baisse, les citoyens peuvent en profiter, sauf que les prix de ce produit changent d’un quartier à un autre. A titre d’exemple, au niveau de la commune d’El Bouni, effectivement le kilo de poulet est cédé à 250 dinars depuis mardi dernier, alors que les cuisses ne dépassent pas 280 dinars le kilo et ceci demeure à la portée des ménagères qui peuvent ainsi en profiter. Au niveau de la cité Safsaf, ce n’est pas le cas du tout, car le prix du poulet varie entre 340 et 380 dinars le kilo et demeure toujours hors de portée. Le quartier dans lequel le poulet est constamment en baisse demeure incontestablement celui de La colonne où parfois il varie entre 320 et 340 dinars lorsqu’ailleurs, il a atteint les 450 dinars le kilo. Il n’y pas de secret à cela, car au niveau de l’avenue Benamiour Abdelkader et Benbadis où il existe plus d’une cinquantaine de commerçants qui pratiquent la concurrence, même si parfois elle est déloyale, sauf que cela déplait à certains qui veulent imposer leur dictat en fixant le prix qui les arrange. Alors que les prix pratiqués au niveau du quartier Hai Al Abtal où le prix du poulet coûte nettement moins cher et reste à la portée des bourses limitées. Cependant, la viande ovine et bovine est toujours maintenue entre 1.800 et 2.000 dinars et n’a connu aucune baisse et rares sont ceux qui peuvent se permettre ces produits, en attendant l’Aïd El Adha pour en goûter. En outre, les fruits sont en baisse constante, la banane qui coûtait 760 dinars durant le ramadhan a vu son prix chuter de 50% pour atteindre les 340 dinars et, pour des familles pauvres, le prix est toujours inaccessible ; alors que la fraise s’est stabilisée à 180 dinars le kilo. Les citoyens qui ont l’habitude de fréquenter ces marchés demandent aux pouvoirs publics de trouver les solutions pour réguler les prix et d’imposer des prix plafonds à ne pas dépasser par les commerçants, à défaut de poursuites judiciaires à l’encontre des contrevenants.