Plusieurs médias ont rapporté ces derniers jours l’information relative à l’existence d’une liste indicative de l’Unesco comportant 6 sites algériens en attente de classement en tant que patrimoine mondial. Parmi la liste, figure les sites, lieux et itinéraires de Saint Augustin.
La nouvelle diffusée le 5 août 2022 sur le site de la radio algérienne, puis relayée par la presse écrite nationale et partagée sur le réseau social Facebook, n’apporte au final rien de nouveau, si ce n’est un simple « Rappel » !
« Sites, lieux et itinéraires augustiniens du Maghreb central » figure sur la liste indicative de l’Unesco depuis 2002. Tout comme « l’Oasis à foggaras et les ksour du Grand Erg Occidental », « Nedroma et les Trara », « Oued Souf », « Les Mausolées royaux de Numidie, de la Maurétanie et les monuments funéraires préislamiques », « Parc des Aurès avec les établissements oasiens des gorges du Rhoufi et d’El Kantara ». C’est l’Etat algérien qui en avait déposé les dossiers et la liste existe depuis 20 ans.
Ce qui est communément appelé (liste d’attente) pour un éventuel classement par l’Unesco du patrimoine matériel algérien, exige du temps et des efforts pour arriver à des résultats concrets. L’Algérie mène ce combat à travers le ministère de la Culture et des Arts et le ministère des Affaires étrangères depuis 1974, date de ratification de la convention internationale. Notre pays a tout de même réussi à classer certains joyaux. Depuis 1980 à ce jour, nous comptons 7 biens matériels classés en tant que patrimoine mondial par l’Unesco que sont : “La Kalâa des Béni Hammad” à Msila, les sites antiques de “Djemila” ou l’antique Cuicul à Sétif, “Timgad” à Batna, et “Tipasa” le musée ouvert sur l’histoire de l’humanité, «Tassili N’Ajjer », la “Vallée du M’zab” et ses ksour millénaires, et enfin, la “Casbah d’Alger”.
Ainsi, même si les sites, lieux et itinéraires augustiniens ne sont pas encore classés, Annaba connait une dynamique croissante en termes d’affluence de touristes internationaux pour visiter la ville de Saint Augustin. L’on dénombre plusieurs circuits commercialisés par les agences touristiques : les touristes qui viennent directement de l’étranger vers Annaba, en est la première option. Un deuxième circuit propose « Alger-Constantine-Annaba ». Le troisième passe par « Les ruines romaines Alger, Tipaza, Annaba, Souk-Ahras, Guelma ». Et enfin, un circuit qui démarre de Carthage en Tunisie, El-Tarf, le lac Tonga, Hippone Annaba, Guelma, Mador, puis, les touristes regagnent la Tunisie par les frontières de Souk-Ahras ». Des pèlerins, dans le cadre du tourisme religieux, ne manquent jamais de passer par la ville et la basilique de Saint Augustin, rendant ce lieu antique un joyau touristique et un site à classer parmi les lieus, sites et itinéraires de Saint Augustin.
Il est important de cerner les nuances entre une « route » et un « circuit » touristique. Ils se définissent comme étant un trajet à suivre pour atteindre une destination en passant par des sites touristiques ouverts aux visiteurs le long d’un chemin pittoresque, où des services sont disponibles. On appelle « circuit » si le trajet est en boucle, c’est-à-dire si le départ et l’arrivée se font au même point. Il s’agit de « route » touristique si les points de départ et d’arrivée sont différents. Ce sont des produits de l’industrie touristique offrant plusieurs services que sont : nuitées, repas, transports, visites guidées, billetterie de musées, soirées…
Par : Fatima Zohra Bouledroua