Par : M.Lilia & A. Ighil
La septième session ordinaire de l’APC d’Annaba s’est tenue dans la matinée de jeudi au niveau du siège de l’APC sur fond de crise comme attendu. Au cours de cette réunion, les hostilités entre les élus étaient on ne peut plus visibles. Le P/APC, qui avait tenté de faire bonne figure d’entrée en mettant en avant les efforts « considérables » des administrés en temps de crise, a vite été rattrapé par les opinions aussi divisées que négatives des membres de l’APC à son encontre. Lors de cette session, les décisions “unilatérales” du P/APC étaient au cœur du débat et à la base du désintérêt et du boycotte dont font preuve plusieurs élus. Le ton est monté à plusieurs reprises à cause du manque de transparence et l’absence d’esprit d’équipe dont ferait preuve le premier responsable de l’APC. Certains élus bien remontés n’avaient d’ailleurs pas hésité à pousser le maire vers la porte de sortie, estimant qu’il n’était pas en mesure de relever le challenge qu’est devenue la commune d’Annaba.
C’était d’ailleurs le cas d’Abdellatif Benilles qui avait poussé un véritable coup de gueule à l’adresse du président de l’APC qui avait toutes les peines du monde à contenir sa colère. Beniles a, d’emblée, contesté « le gel des différentes commissions notamment qui ne se sont pas réunies depuis longtemps ». Il citera ensuite l’exemple de celle de la santé, l’hygiène et de la protection de l’environnement dont son président est absent pour des soins à l’étranger. La manière de gérer les affaires de la commune du maire ne fait pas l’unanimité, ce qui fera dire à Abdellatif Benilles : « C’est un président d’APC qui ne respecte pas les procédures de la réglementation en vigueur, c’est quelqu’un qui décide seul sans aucune concertation. Vous devez partir monsieur le maire ! » lancera-t-il.
Outre la façon de faire du P/APC, qui est encore loin de faire l’unanimité, c’est le non-respect de l’ordre du jour lors de cette dernière session qui avait fait rechigner plus d’un élu en fin de session. Lorsqu’il est surtout question de la légitimité d’un maire pendant une assemblée, il n’est pas étonnant que les questions majeures sur lesquelles porte le programme ne puissent pas être abordées en bonne et due forme. Les points abordés furtivement lors de cette assemblée ont tous été sujets de discorde sans exception. Ainsi, il a été question de l’autorisation d’utilisation du compte administratif de l’année 2021 et, par la même occasion, l’autorisation de la réutilisation de ce même compte de département de gestion pour procéder à des changements pour les besoins prévisionnels positivement ou négativement. Il a également été question de l’adoption par l’APC Annaba d’une représentativité au niveau des instances juridiques pour l’année 2022.
Autres questions qui font grandement polémiques, ce sont, pour certains élus, les conditions d’acquisition de 300 palmiers pour la ville, la fourniture des 200 bacs à ordures métalliques et plastiques et l’octroi des parkings des différentes plages de la commune d’Annaba avec des tickets de stationnement fixés à 200 DA. Ainsi, un vent de contestation souffle sur l’assemblée populaire communale d’Annaba.
Enfin, la session de l’assemblée a été levée après avoir abordé brièvement la question de l’octroi des agréments au programme communal et l’approbation de l’enregistrement des besoins au département des équipements publics. Au final, la seule question qui unit encore les membres de l’APC, relativement à l’ordre du jour, était le changement des titres des opérations inscrites au budget 2021. Cette dernière porte sur l’ajout de travaux de rénovation des portes et fenêtres de 4 établissements scolaires primaires, à savoir l’école primaire Amari Moussa, Asla Hocine, Les frères Ayat et El Wiam.
Il faudrait souligner que l’assemblée ‘’peu ordinaire’’ qui s’est tenue jeudi s’est terminée en queue de poisson. « Cela augure d’un blocage au sein de l’APC d’Annaba », nous dira clairement un des élus. Et d’ajouter : « Ce P/APC a littéralement échoué dans sa gestion après seulement six mois de sa prise de fonction ». Et cet élu lance sur un ton sarcastique : « Sa seule réalisation, c’est la création du premier parking à vélos du garage Stambouli ».