Par : Benyahia Abdelmadjid
Une quarantaine, voire plus d’investisseurs des différentes zones d’activités, relevant de différentes localités de la région de Batna, à leur tête Samir Maala, président de la Chambre de commerce Aurès, en présence de Toufik Mezhoud, le wali de Batna, le ministre des Finances, Djamel Daoudi, le président de la commission du tourisme d’Annaba et des cadres de la wilaya. La rencontre, organisée par le président de la Chambre de commerce Aurès de Batna, fut animée à la fois par l’invité et consultant Benkhalfa, ministre des Finances, une intervention portant sur la loi de Finances 2021. Cette initiative a eu lieu, avant-hier à la grande salle de la maison de la culture El-Khalifa. M. Maala Samir, président de la Chambre de commerce et opérateur économique de la wilaya a indiqué à Le Provincial que cette occasion a permis à la plupart des investisseurs d’exposer leurs problèmes rencontrés. Il ressort cependant dans les échanges que l’essentiel des blocages rencontrés se résume aux diverses contraintes. A rappeler que l’investissement, de manière générale, et notamment dans la wilaya de Batna, a été encouragé dans ce sens à travers deux grands dispositifs, un dispositif de soutien aux investisseurs qui leur accorde les avantages et les facilités à travers une agence publique spécialisée, l’Agence nationale de développement de l’investissement, et le Conseil national des investissements.
Le soutien public à la création d’activités d’auto-emploi cible les jeunes à la recherche d’un emploi, les travailleurs ayant perdu leurs emplois et les personnes sans ou à faibles revenus. Un soutien exceptionnel et des facilités leurs sont accordés, a-t-on indiqué lors de cette rencontre. Aussi, il est à savoir que pour les investisseurs, le dispositif d’encouragement offre de nombreux avantages en matière de financement, de fiscalité et de droits de douanes, de réalisation d’infrastructures, de concession de terrains…etc. Citée en exemple, la SARL Céram décor est une usine située sur un lot de terrain à usage industriel d’une superficie de 85.000 m² et d’une capacité de production de 35000 m², située au niveau de la zone industrielle de Tazoult.
Les produits Céram décor sont issus d’une ingénieuse, combinaison entre une recherche approfondie, une technologie hautement développée et un espace de conception et de développent propre à l’innovation. Le tout favorisé par un excellent encadrement et un soutien infaillible de la nouvelle génération, apprend-on. En effet, Céram décor est composé de plusieurs unités de production de céramiques dont la qualité du produit est classée parmi les meilleures unités de production en Algérie.
Pour sa part, Djamel Daoudi a toutefois indiqué que dans le cadre du tourisme, le développement touristique doit être impacté par les changements politiques et économiques. Le secteur du Tourisme doit être dirigé par une planification. Selon lui, le secteur doit opter pour une ouverture aux investisseurs touristiques dans le cadre de l’économie de marché. Par ailleurs, il est à savoir qu’il fut un temps où le ministère du Tourisme a fusionné avec celui de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire et un plan d’action pour le développement touristique durable en Algérie a été élaboré pour une meilleure valorisation de toutes les potentialités naturelles, culturelles et patrimoniales.
Cependant, ces engagements sont freinés par les impératifs de développement, le manque de coordination entre les secteurs économiques ainsi que la convoitise exercée sur les espaces littoraux. Dans ce contexte, il est intéressant d’identifier les formes de disfonctionnement qui entravent une mise en tourisme intégré des sites littoraux et d’envisager des solutions durables pour réconcilier activité touristique et environnement. Quant à la prise en charge des vacanciers, les prix des hôtels laissent à désirer en Algérie.
Pour les nombreux investisseurs, venus en masse à cette rencontre, l’objectif assigné à cet événement était de débattre des multiples entraves qui freinent la concrétisation de leurs projets d’investissements, pour certains depuis quelque temps, suite probablement à la pandémie entraînant et causant des retards de réalisation de plusieurs projets, apprend-on. Ces nombreux problèmes évoqués par ces opérateurs économiques se résument essentiellement dans les retards dans l’octroi du permis de construire qui dépasse pour la plupart une période déterminée, après le dépôt du dossier, des actes de concession, de la viabilisation des zones désignées pour accueillir les programmes d’investissement, des branchements aux différents réseaux (AEP, assainissement et électricité) à travers les différentes zones d’activités situées dans la wilaya. Ils étaient un peu plus de 40 opérateurs économiques de la wilaya, qui ont saisi cette occasion pour interpeller le wali de Batna sur les lenteurs et les blocages de l’administration locale qui sont à l’origine des retards cumulés et de l’inefficacité probablement de la commission d’écoute en charge de l’accompagnement des investisseurs. A cet effet, une réunion avec le premier responsable et l’ensemble des opérateurs économiques de la wilaya aura lieu, jeudi prochain dans la grande salle du pôle sportif CLS situé à Kechida, pour d’éventuelles solutions à ce propos, a-t-on appris auprès de Samir Maala, président de la chambre de commerce Aurès Batna.