Suite à un communiqué du Conseil national, le Syndicat autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (CNAPESTE) s’est réuni en assemblée générale qui s’est tenu, hier matin, au lycée Sidi Brahim, déserté par ses élèves, pour débattre du contenu du nouveau statut particulier de l’éducation. Mais, l’actualité a chamboulé l’ordre du jour pour faire place à l’inquiétant mouvement suspect de protestation et grèves déclenchés par des lycéens et certains collégiens.
À l’issue de cette assemblée générale, nous avons approché le coordinateur du Syndicat autonome de la wilaya d’Annaba, Abderrezak Boudjellal qui a d’emblée confirmé «qu’aucun enseignant, adhérents au CNAPESTE n’est en grève et son syndicat dénonce fermement ce mouvement de protestation spontané de rues de lycéens et de certains collégiens.
Lors de cette assemblée, dira notre interlocuteur «nous avons exhorté nos collègues à sensibiliser leurs élèves sur le danger de ce mouvement et de ne pas tenir compte des appels suspects lancés à travers les réseaux sociaux, notamment sur Tik Tok pour faire valoir certaines revendications en plein milieu de l’année scolaire.»
Ces revendications seraient relatives au volume horaire surchargé et à l’interdiction des cours particuliers à l’extérieur des établissements. Quant à l’ampleur de ce mouvement de rues des élèves scolarisés, c’est à l’administration de le définir et non au Syndicat. Des appels sont également lancés pour que la tutelle déclenche une enquête afin d’identifier ces entités anonymes opérant sur les réseaux sociaux.
Alors que l’ordre du jour principal de cette assemblée générale extraordinaire qui devait débattre du statut particulier de l’enseignant. Un statut qui a déclenché l’indignation des Syndicats autonomes. «Il a fait reculer les acquis des enseignants», nous dira Abderrazek Boudjellal. Parmi leurs principales critiques figurent l’absence de mécanismes de promotion automatique basés sur la formation continue ou la performance, une classification jugée rigide et inéquitable, fondée uniquement sur l’ancienneté, ainsi que la conservation de grades hiérarchiques tels que «principal» et «certifié», divisent inutilement les
enseignants sans bénéfice pédagogique clair.
Dans les faits, il est reproché au nouveau texte de redéfinir la classification des enseignants, mais pas de la manière attendue. Pour, le coordinateur de wilaya d’Annaba du CNAPESTE, le contenu de ce nouveau statut particulier n’a pas été à la hauteur des ambitions de l’enseignant.
Par : A.Ighil