Par : A.A
Les résidents des chalets d’Oued Hamimime, dans la commune du Khroub, construits, rappelons-le, avec de l’amiante, une matière cancérigène, sont montés au créneau afin de dénoncer leur exclusion de la liste des bénéficiaires d’aides financières, établie par les services techniques de cette municipalité. Il est à rappeler, dans cet ordre d’idées, que l’opération de désamiantage ou de démolition de ces chalets a certainement un coût. Et aussi paradoxal que cela puisse paraitre, ces locataires sont doublement exclus. Ils sont exclus de ces aides financières accordées par l’Etat et ils sont privés de leur droit à formuler des recours. Un droit constitutionnel bafoué par les initiateurs de ladite liste et auquel les locataires exclus tiennent toujours. Ces derniers ne savent plus à quel saint se vouer. « Toutes les démarches entreprises jusqu’alors en direction de l’APC, de la daira, entre autres, pour faire valoir notre droit à une aide financière, comme tout le monde, se sont soldées par un échec », selon les dires d’un représentant des locataires qui s’est rendu hier, à notre bureau. « Par le biais de votre journal, nous interpellons le wali de Constantine, en l’occurrence Abdelkhalek Sayouda, appelé à intervenir dans cette affaire. Nous demandons juste notre droit à une aide financière que nous estimons tout de même, insuffisante par rapport au coût réel de l’opération de démolition ou de désamiantage des chalets », affirme notre vis à vis. Il est à signaler, par ailleurs, que ces locataires devaient bénéficier du programme établi par le ministère de l’Habitat, à savoir des aides financières afin qu’ils puissent entamer les travaux nécessaires. Ils étaient, d’ailleurs, destinataires d’une correspondance relative à ce dossier. « Après plus de trente ans vécus sous la menace de l’amiante, qui a, sans doute aucun, laissé « des séquelles », nous sommes aujourd’hui confrontés au problème de ces aides financières », ajoute notre interlocuteur. Pour ce père de famille, il est temps que les services concernés bougent dans le sens d’une réelle prise en charge de ce brûlant dossier qui traîne depuis plus de trois décennies.