Les mesures pour le respect de la sécurité et l’organisation routière sont encore et toujours bafouées à Annaba, où même l’application des réglementations les plus strictes n’arrive pas à débarrasser la ville des racketteurs déployés sur les espaces de stationnement. Sur la plage Rizi Amor (ex-Chapuis), nous avons observé un mode d’emploi des plus frauduleux. Etant donné qu’il est désormais interdit de stationner du côté de la plage, les automobilistes, qui viennent pour la plupart s’installer dans les cafètes et restaurants que compte cette avenue, se dirigent en masse de l’autre côté de la route pour stationner en bas des commerces.
Seulement, sur cet espace, qui n’est pas un parking autorisé par l’APC d’Annaba, plusieurs bandes de jeunes imposent des frais de parking à 100 Da à quiconque voudrait stationner. Peu recommandables, ces jeunes qui opèrent en bande, contraignent les automobilistes à payer de par leur approche ouvertement agressive. Nous avons assisté à une situation où un automobiliste a été obligé de payer 100 Da à deux reprises à deux bandes de jeunes différentes.
Furieux, l’homme n’a pas manqué de préciser aux racketeurs qu’ils ont de la chance qu’il soit en compagnie de sa femme et de son bébé, sans quoi il n’aurait pas manqué d’en venir aux mains. Le mode d’emploi est simple et répétitif à Chapuis où, pendant que nous tentions de récolter des informations sur ce sujet, nous avons-nous-mêmes été pris pour cible. Une bande de jeunes entourent un automobiliste pendant qu’il stationne lui demandant de payer les frais de parkings à 100 Da à l’avance.
A son retour, la première bande a déjà disparue, et un second groupe fait son entrée pour demander encore 100 Da, insistant sur le fait qu’ils sont les seuls en charge du stationnement à Chapuis, évidemment sans présenter le moindre ticket. Au lendemain de l’installation du nouveau chef de Sûreté de wilaya, le paysage urbain de la commune chef-lieu a radicalement changé.
Le responsable a donné des consignes on ne peut plus strictes pour ce qui est de l’application et du respect de la loi sur la sécurité et l’organisation routière. Impossible, désormais, de stationner à chaque coin de rue sans être rattraper par la police qui viendra aussitôt vous délivrer une contravention. Salués en masse par les citoyens qui ont dû changer bien des habitudes, ces mesures ne sont toujours pas au goût des parkingueurs clandestins qui, des années durant, ont bafoué les règles et les lois imposant leur dictat aux automobilistes.
Par : M. L