Par : B.N
130 milliards de centimes est la somme consacrée pour la réhabilitation des voiries et des rues principales de la commune d’Annaba. 130 milliards de centimes pour un projet obsolète dont le résultat n’est toujours pas ressenti.
Le plan de l’APC d’Annaba consistait à lancer plus d’une vingtaine d’opérations de réhabilitation des voiries à travers tout le territoire de la commune.
Force est de révéler que l’opération de réhabilitation des voiries, qui a débuté il y a presque deux ans et qui a été suspendue à moult reprises, a connu un retard considérable et représente, de plus en plus, un dilemme pour les automobilistes et les citoyens.
Dès les premières heures de la matinée, la ville fait face quotidiennement à un immense blocage de la circulation causé, entre autres, par les fossés disséminés sur tout le territoire de la ville.
Les travaux de réhabilitation des voiries qui ont été entamés l’année dernière, dans une période marquée par la rentrée scolaire, les embouteillages et les précipitations, avait depuis cette époque suscité une vague de désagréments et d’indignation parmi les citoyens, notamment les automobilistes qui subissent quotidiennement le calvaire des embouteillages.
L’ex-maire d’Annaba avait bel et bien promis que ce projet sera réalisé avant la fin du mois d’avril 2021, avant d’inviter la population de la ville à faire preuve de « patience » et de « sagesse », afin de contribuer au bon déroulement des travaux en question. L’actuel maire ne semble pas changer de stratégie car, en dépit du retard accumulé par l’entreprise chargée de la réalisation des opérations de réhabilitation Batimétal, cette dernière n’a jamais été confrontée à la moindre mesure de restriction. L’entreprise se charge, jusqu’à ce jour, du projet. M. Youcef Chouchane avait déclaré au cours d’une précédente conférence de presse que cette entreprise est la meilleure en matière de matériel et d’expérience. Le maire avait justifié ce retard par les canalisations vétustes de la ville et l’absence des plans de localisation de ces dernières, ce qui rend l’opération plus délicate et nécessite plus de temps. C’est d’ailleurs le même argument qui a été tenu par l’ex-maire, M. Taher Merabti. Entre justification et laxisme, la ville d’Annaba perd de son charme, chaque jour un peu plus.