Réhabilitée récemment et deux jours après sa réouverture, la placette Tarek Ibn Ziyad, située derrière le Théâtre régional Azzedine Medjoubi, fait déjà parlée d’elle. En effet, des images circulent sur les réseaux sociaux, montrant des enfants jouant au ballon sur l’emplacement-même de la fontaine d’eau.
Les réactions des internautes et des citoyens de la wilaya sont mitigées. Certains d’entre eux estiment qu’une place publique, comme celle Tarek Ibn Ziyad, ne devrait pas se transformer en piscine pour enfants, ni en terrain de football. Ils en appellent aux parents à intervenir, soulignant qu’il est crucial de mettre fin à ces comportements néfastes et inciviques, avant d’entreprendre toute réalisation future. Sinon, ces lieux risquent d’être rapidement dégradés, devenant incorrects pour une quelconque détente.
À l’inverse, d’autres voient ces jeux d’enfants dans l’eau, sous la chaleur estivale, comme une réponse naturelle au manque de lieux de divertissement dans le centre-ville. Ils pointent du doigt l’absence de balançoires et de toboggans, pourtant présents dans d’autres communes, tandis que le centre-ville reste dépourvu de telles infrastructures. Cette situation pousse les enfants à se rabattre sur les rares espaces disponibles, tels que la placette Tarek Ibn Ziyad qui se retrouve investie par des enfants, des jeunes, et même des personnes âgées en quête de repos après une longue journée estivale. Les citoyens demandent également l’installation de davantage de bancs dans la placette. Ils remarquent qu’actuellement un seul banc ne suffit absolument pas, alors qu’auparavant, les 6 existants ne suffisaient pas pour satisfaire le flux de citoyens, résidants ou de passage, désireux de se reposer.
Il convient également de souligner que les parcs et aquaparcs qui existent dans les communes de la wilaya, voire même dans les wilayas avoisinantes, ne sont pas accessibles à tous, en raison de leurs coûts, rendant difficile l’accès aux familles à revenus modestes, particulièrement nombreuses. Le manque d’infrastructures publiques adaptées pousse ainsi les enfants à jouer dans cette placette, devenue un lieu de rassemblement incontournable pour les habitants de tout âge.
Enfin, il est important de noter que les jeux d’enfants sous les jets d’eau ne sont pas uniques à Annaba. On observe des comportements similaires même dans les pays et villes les plus civilisés et développés au monde. Ainsi, faire de cet événement une affaire d’opinion publique semble exagéré, tant que ces activités ne provoquent pas la détérioration des infrastructures et la végétation. Cela révèle, toutefois, une nécessité pressante d’investir dans des infrastructures publiques adaptées, permettant ainsi aux enfants du centre-ville de disposer d’espaces où ils peuvent jouer en toute sécurité, surtout pendant les vacances d’été, période dédiée au divertissement après une longue année scolaire.
Par : Ikram Saker