Par : M.Lilia
La cité universitaire 19 mai 1956 est, encore une fois, au cœur des discussions et ce n’est toujours pas en positif qu’elle est évoquée. Hier, la direction des œuvres universitaires de Sidi Amar, DOU, a partagé sur sa page Facebook officielle, quelques clichés de l’opération de réhabilitation qui concerne la résidence en question. Les photos montrent des lieux insalubres, datant d’une autre époque, qui ne semblent pas avoir subi la moindre modification tant leur état est catastrophique. N’hésitant pas à multiplier les superlatifs, la DOU s’est même félicitée de la réhabilitation de l’aile R de la cité universitaire, estimant qu’elle est prête à accueillir les étudiants dès le début de l’année universitaire 2022/2023. Cette légende, accompagnant des clichés qui n’ont pas manqué de faire réagir, dénote un certain manque de considération envers les besoins les plus rudimentaires des étudiants résidents. Au moment où la DOU félicite sa directrice pour avoir mené de front cette opération, on peut observer, sur les murs des couloirs, des taches de peinture blanche recouvrant d’anciennes traces de saleté ou éraflures présentes sur les murs. La DOU, adepte comme à son habitude du ravalement de façade, n’a d’ailleurs même pas pris la peine d’utiliser la même couleur de peinture que celle qui était initialement présente sur les murs. Sur le même couloir, on retrouve donc des taches de peinture à la chaux blanche sur du vinyl gris. L’opération qui s’est, selon la DOU, déroulée dans d’excellentes conditions n’a cependant pas concerné les portes des salles qui se trouvent au niveau de l’aile R. Ces derniers, déjà très détériorés, sont restées dans leur carnation jaunâtre recouverte d’épaisses couches de crasse, résultat d’un laisser-aller et d’un manque de considération viral. Les sanitaires ont, quant à eux, bénéficié d’un coup de serpillière, qualifié lui aussi de réhabilitation. Il n’est un secret pour personnes que les étudiants résidents doivent vivre dans des conditions d’hygiène plus que lamentables, en essayant au moins de garder leurs chambres propres avec leurs propres moyens. A maintes reprises, les étudiants résidents des différentes cités universitaires de la wilaya ont saisi les autorités, allant même jusqu’à saisir le président de la République pour dénoncer leurs conditions de vie, en vain. En attendant qu’une quelconque autorité responsable daigne se pencher sur la situation des étudiants résidents, la DOU continue de jeter de la poudre aux yeux du monde, en simulant des opérations de réhabilitation qui sont loin de l’être.