Par : Aimen Saheb
Plusieurs dizaines de personnes habitant au quartier napolitain ont manifesté hier matin leur colère en raison du retard enregistré concernant la suspension de l’opération de relogement.
Ils ont exprimé leur ras le bol de vivre dans des conditions déplorables, notamment durant l’instabilité des conditions climatiques. Ainsi, de nombreux habitants du quartier mythique de Skikda se sont regroupés dans la rue en bloquant la route qui mène vers l’ancienne prison.
La situation dans laquelle ils vivent est devenue insoutenable, les habitations tombent en ruine, sans aucune intervention des autorités. La vie de ces habitants est actuellement menacée plus qu’avant. Cette contestation n’est pas la première et ne sera visiblement pas la dernière, car ce retard va certainement causer d’autres effondrements qui pourraient prendre d’autres vies innocentes.
« Nous voulons une réponse claire de la part de la wali, on nous a promis de nous reloger après les élections locales, mais rien n’a été fait pour l’instant, nous vivons avec le risque chaque jour et chaque nuit, jusqu’à quand ? » déclare l’un de ces citoyens qui se considèrent victimes de la bureaucratie et des fausses promesses.
Plusieurs manifestants que nous avons rencontrés, étaient très remontés, notamment les femmes, dont certaines pleuraient : « j’en peux plus de cette situation, c’est notre droit de vivre dans un logement convenable, ils attendent que nous mourions sous les ruines de ce quartier qui s’efface petit à petit » affirme une femme, née il y a plus de 50 ans dans ce quartier.
L’opération de relogement a été suspendue pour des raisons jusque-là inconnues. Les riverains n’en peuvent plus d’attendre que les promesses de la cheffe de l’exécutif, très attendues, se concrétisent enfin. Leur souffrance est immense.
Ils demandent depuis des années de solutionner ce problème qu’ils endurent depuis les premières années de l’indépendance. ‘’Houmet Ettalyane’’, n’est plus qu’un amas de ruines qui tend à devenir un cimetière au cœur de la ville, si les autorités n’accélèrent pas l’opération de relogement.
Si la colère de ces habitants est bien comprise…la rénovation voire la réhabilitation de ce patrimoine, n’est pas à l’ordre du jour des autorités.