Suite à la polémique récente concernant le lait pasteurisé produit par la laiterie Edough, dans la wilaya d’Annaba, en raison d’un changement de goût inhabituel, décrit comme un arrière-goût de terre, les autorités locales ont pris des mesures concrètes pour assurer la continuité et la qualité de l’approvisionnement en eau de l’usine.
En réponse à la baisse inquiétante du niveau d’eau du barrage de Mexa, une conséquence directe des températures élevées, il a été décidé de transférer l’alimentation en eau de la laiterie vers le barrage de Chafia. Cette décision vise à garantir un apport en eau suffisant et de qualité, indispensable à la production de lait pasteurisé subventionné.
Il convient de mentionner, de même, que jeudi dernier, les travaux de forage de deux puits artésiens ont débuté au sein même de la laiterie Edough. Ces nouvelles installations permettront, à terme, à l’usine de devenir autonome en eau, renforçant ainsi la sécurité de sa production.
Selon les déclarations de la direction du Commerce, la production de lait est soumise à des contrôles stricts, avec des analyses physico-chimiques et microbiologiques effectuées quotidiennement. Ces analyses sont réalisées par le laboratoire interne de la laiterie ainsi que par un laboratoire indépendant sous contrat. Les résultats obtenus ont, à plusieurs reprises, confirmé que le lait produit répond aux normes techniques et sanitaires en vigueur.
Ainsi, dans un communiqué daté du 8 août dernier, la laiterie Edough, en collaboration avec les services de contrôle externes, notamment la direction Commerce de la wilaya d’Annaba, a réaffirmé que l’eau utilisée dans la production subit trois étapes de filtration et de traitement avant son intégration au processus de production. Des analyses quotidiennes sont également effectuées sur chaque lot de lait produit afin de garantir son innocuité. Les nombreux échantillons prélevés ont tous confirmé l’absence de tout risque pour la santé publique.
Pour assurer la transparence, la laiterie a organisé plusieurs visites médiatiques, invitant des organes de presse locaux à observer toutes les étapes de la production et les contrôles réalisés, tant sur les matières premières, y compris l’eau, que sur le lait produit, avant sa mise sur le marché. Ces initiatives visent à garantir la sécurité des consommateurs et à dissiper les doutes.
Cependant, malgré ces efforts, une partie de la population continue de remettre en question la qualité du lait, le jugeant impropre à la consommation en raison de l’odeur de terre qu’ils perçoivent. Certains citoyens appellent même au boycott du lait, tandis que d’autres estiment qu’une laiterie devrait posséder ses propres sources d’eau pour garantir la qualité de ses produits.
Par : Ikram Saker