Par : A.A.
Les meilleurs économistes au monde vont peut-être échouer à expliquer à ce qui se passe dans nos marchés, a lancé un père de famille, un fonctionnaire de son état dans une administration publique, rencontré, hier, au marché couvert Boumezou, sis au centre-ville. Aucune logique commerciale n’est en mesure de justifier, estime-t-il, cette flambée des prix de la mercuriale. Nous sommes loin, affirme-t-il, d’une crise économique proprement dite, pour justifier cette ascension des prix. Le citoyen subit, pour reprendre les propos de notre interlocuteur, un « embargo alimentaire » qui ne dit pas son nom ! C’est une véritable saignée à laquelle des pans entiers de la société sont aujourd’hui confrontés. De la pomme de terre, à la tomate, à la courgette entre autres, cédées respectivement à 85 DA, à 100 DA et à 220 DA. La liste est bien évidemment longue. Tous les produits, de première ou de seconde nécessité, ne sont pas épargnés par cette anarchie galopante d’un marché qui n’est plus du tout contrôlé par l’Etat. Face à un pouvoir d’achat au rabais, le pauvre citoyen ne sait plus à quel saint se vouer. Aux autres charges de la vie, l’électricité, l’eau entre autres, s’ajoute une flambée des prix de la mercuriale. Avec un salaire « minable » et une famille, composée de cinq membres, à sa charge, il est impossible de répondre aux besoins incessants de ses enfants, a lancé un citoyen, avec une pointe de chagrin résumant tout le marasme d’une société. ‘’Nous sommes en train de mourir à p’tit feu’’, a tenu à dire un autre père de famille rencontré au niveau du marché couvert de Daksi. Outré par une situation inextricable, ce dernier n’a pas manqué d’égratigner et d’accuser directement les ministères du Commerce et de l’Agriculture. De l’avis des spécialistes, toutes les conditions sont, ainsi, favorables pour que les fléaux sociaux prolifèrent et se propagent au sein de la société. La cherté de la vie est, de l’avis de certains analystes, le foyer de tous les fléaux. Faut-il le rappeler, à ce propos, que des familles entières se nourrissent, malheureusement, des déchets ménagers des voisins. Une situation que l’on a cru à tort révolue ! Les temps sont difficiles, a tenu à ajouter notre vis-à-vis. Nous assistons, poursuit-il, à une sous-alimentation programmée aux conséquences néfastes sur la santé de nos enfants. Sans commentaire !