La période de Ramadhan est un moment de dévotion et de discipline pour de nombreux musulmans à travers le monde. Cependant, il est important de sensibiliser sur des questions de santé qui pourraient survenir pendant ce temps, notamment en ce qui concerne l’asthme. La Cellule de communication du Centre hospitalo-universitaire a récemment diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux, animée par la professeure et chef de service en physiologie et la médecine du travail, qui aborde l’asthme et le Ramadhan.
Dans cette vidéo, la professeure souligne une préoccupation fréquente pendant ce mois sacré: l’annulation de rendez-vous médicaux de peur que cela n’affecte leur jeûne, une crainte infondée, selon elle. Elle clarifie que les procédures de diagnostic et de suivi de l’asthme ne rompent pas le jeûne. En effet, pour le diagnostic, un spiromètre est utilisé pour mesurer la respiration et le niveau d’oxygène, avec un test de réactivité des poumons. Quant au traitement à base de pompe de Ventoline, il n’interfère pas non plus avec le jeûne, car il agit spécifiquement au niveau des poumons, sans implication sur le système digestif ou l’estomac.
La professeure insiste sur l’importance de ne pas arrêter le traitement de l’asthme pendant le Ramadhan, car un asthme non contrôlé peut avoir des conséquences graves, pouvant même aller jusqu’à la mort. Elle rappelle l’appel de la stratégie mondiale pour la gestion et la prévention de l’asthme (GINA) de 2022, soulignant la nécessité absolue pour les personnes asthmatiques de continuer leur traitement pendant le Ramadhan.
Par ailleurs, la professeure mentionne également que le mois de carême peut être une occasion idéale pour se débarrasser de l’addiction au tabac, en soulignant que 16 à 17 heures sans fumer permettent au taux de monoxyde de carbone dans le sang de revenir à la normale, réduisant ainsi significativement le risque d’attaque cardiaque et initiant le processus de sevrage tabagique.
Par : Mahdi AMA