Par : A.A
Le projet relatif au renouvellement du parc de transport urbain, initié par un ex-wali, est tombé à l’eau. Pour rappel, des bus flambants neufs devaient remplacer, en 2015, des bus qui ne répondent nullement aux normes préétablies. En effet, l’état des bus qui circulent dans la troisième ville du pays laisse vraiment à désirer. Idem pour les prestations de service fournies par les transporteurs. Le confort du client, faut-il encore une fois le signaler, est le cadet des soucis de certains transporteurs privés, pas tous heureusement. Une situation traduisant clairement la clochardisation d’un secteur. Défiant toutes les règles du bon sens, certains chauffeurs font fi de la réglementation en vigueur. Contrairement aux taxieurs, ces derniers ne sont pas soumis à une formation de base avant de prendre le volant d’un bus. Un jeune, dont le permis est fraîchement acquis, peut être le lendemain le conducteur d’un bus. C’est aussi simple que ça ! Une responsabilité, lourde de conséquences, qui devrait être confiée à une personne suffisamment mûre. Malheureusement, entre la réalité du terrain et ce qui devrait être, il y a tout un fossé. Et il ne suffit pas, d’ailleurs, de rénover le parc du transport urbain pour dire que le problème de ce secteur névralgique est totalement résolu. Le problème n’est pas uniquement lié à l’état des bus, mais aussi et surtout aux chauffeurs qui les conduisent. Les autorités locales sont plus que jamais appelés à intervenir afin de mettre de l’ordre dans un métier exigeant des compétences, en termes de pédagogie pour l’exercer. N’est pas chauffeur de bus qui veut, une condition scrupuleusement respectée sous d’autres cieux, sauf chez nous où les choses obéissent à des considérations extraprofessionnelles.