Par : Amar Ait Bara
Habituellement, la saison estivale à Annaba est ouverte le 1er juin de chaque année, avec des festivités culturelles organisées à cet effet sur la plage de Chapuis, synonyme d’ouverture des plages à la baignade. Cette année, cela n’a pas été le cas et la préparation tant attendue a été reportée pour le 17 juin, c’est-à-dire après les examens de fin d’année scolaire. Sur le plan des préparatoires, c’est un ratage de l’avis de tous, la campagne de démoustication n’a pas été effectuée au mois de février, comme à l’accoutumée, idem pour la défaillance de l’éclairage public, les plages n’ont pas été nettoyées comme à l’orée de chaque saison estivale. Rien n’a été réalisée au préalable pour recevoir les estivants et Annaba n’est pas encore prête pour recevoir ses vacanciers. La dernière sortie du wali d’Annaba au niveau de la commune côtière de Chétaïbi, ex-Herbillon, n’est qu’un indice révélateur à plus d’un titre de l’échec annoncé d’avance d’une saison estivale pourtant censée être prometteuse après deux dures années de confinement à cause de la situation sanitaire liée à la covid-19. Annaba, la perle de l’Est, n’est plus ce qu’elle était, bien que toutes les assemblées populaires qui se sont succédées à la municipalité et lors de leurs mandats ont tout fait pour contribuer à la réussite de la saison estivale et ceci est tout à leur honneur. Mais l’actuelle assemblée qui se débat encore dans des problèmes politiques et organiques, laissant de côté les préoccupations pour lesquelles les administrés ont voté lors des locales. D’ailleurs, la dernière assemblée, tenue jeudi dernier, a été houleuse où le maire décrié a été invité par les 43 élus à démissionner pour avoir échouer. En effet, un point qui n’est pas inscrit à l’ordre du jour a été mis en délibération, celui des taxes et droits de place, en proposant de taxer les restos roulants à payer 10 millions de centimes mensuellement et les loueurs de parasols et les marchands de cacahuètes de débourser 2,5 millions de centimes. D’ailleurs, c’était la goutte qui a fait déborder le vase et tous les élus, mécontents, ont boycotté l’assemblée, estimant que ces pauvres citoyens, pères de familles, ne pourront jamais s’acquitter de telles taxes de location. Annaba est une ville touristique par excellence et mérite d’avoir des infrastructures hôtelières et de divertissements tout juste à sa grandeur. Jadis, le vacancier se plaisait dans cette généreuse et belle ville où on servait des boissons fraiches les pieds dans l’eau et le tourisme aujourd’hui a perdu sa valeur intrinsèque, avec la clochardisation du secteur. Même durant la décennie noire, l’antique Bouna a toujours été ouverte à ses touristes qui passaient d’agréables moments de plaisir en mer dans une ville quiète et sereine. Celle-ci, sécurisée, était communément appelée « La Suisse », contrairement à aujourd’hui où on enregistre des bagarres rangées entre quartiers dans les plages sans aucun respect pour les familles qui, apeurées, préfèrent rentrer. Les citoyens annabis doivent contribuer à la réussite de la saison estivale, car leur ville Bône la coquette est accueillante et chaleureuse et dispose d’endroits agréables et féériques. Ainsi, les jeunes annabis n’ont pas attendu l’ouverture de la saison estivale pour plonger dans les eaux limpides de la côte bônoise. Le fait désolant, ce sont les préparatifs cette année qui se sont limités uniquement à la peinture en blanc des bordures des trottoirs ; alors qu’ils ne sont d’aucune utilité pour les vacanciers. La Protection civile appelle les vacanciers à faire preuve de prudence en respectant les consignes car, avant le coup d’envoi de la saison estivale, il a été enregistré 4 décès par noyade et 20 interventions de sauvetage. La Protection civile sensibilise sur les feux de forêts et demande aux randonneurs de s’abstenir d’allumer les feux en pleine forêt et surtout de respecter les consignes de baignade, à savoir les drapeaux de signalisation de l’état de la mer pour éviter les dégâts.