Par : Chaffai Chawki
La pandémie de la covid-19 et la cherté de la vie ont fait que les prix des effets vestimentaires ont connu une chute libre au niveau des grandes villes depuis le mois de janvier 2022. La majorité des commerçants versés dans ce créneau ont soldé les produits destinés aux enfants, mais surtout les vêtements de sports, tels que les survêtements, les trainings, les maillots…etc. D’autres soldes ont touché les vêtements d’hiver puisqu’on est à l’approche du printemps. Des manteaux, des pulls et des chaussures sont cédés à des prix dérisoires dans les marchés hebdomadaires et sur les trottoirs de centre-ville, squattés par des pseudos commerçants. “J’ai vendu des vêtements pour filles à moitié prix, car il n’y a pas d’acheteurs depuis l’été passé, alors que j’ai besoin de nourrir ma famille”, nous explique Amar, un jeune commerçant de la ville d’Ain Beida. Samir, marchand de chaussures ajoute :” J’ai exposé ma marchandise à même le sol rien que pour attirer la clientèle et puis j’ai bradé les prix de toutes les chaussures d’hiver en particulier “. A travers toutes les villes de la wilaya, les commerçants vivent la même pression et la perte d’une clientèle est flagrante. Au niveau du marché de vêtements du chef-lieu de wilaya et celui d’Ain Beida, situé en plein centre-ville, les soldes drainent essentiellement la junte féminine qui marchande avec les commerçants pour arracher des produits à bas prix, à savoir la vaisselle, les détergents, les tapis, couettes et couvertures, les parfums et déodorants… Une vieille femme dans son allocution intervient pour nous dire que dans l’un des marchés de la cité :”Les temps ont changé, monsieur, aujourd’hui je n’arrive même pas m’acheter une paire de souliers alors qu’avant, il y a quelques années, avec ma pension de retraite, je me permettais d’acheter plusieurs produits à la fois …c’est la cherté de la vie “. En effet, ni les citoyens, ni les commerçants ne savent sur quel pied danser devant ces prix galopants.