Par : Chaffai Chawki
Ces derniers temps, des ateliers de mécanique, de menuiserie de bois et métallique, de tôlerie poussent comme des champignons dans nos villes et en particulier, dans les cités nouvellement créées. Le tintamarre retentissant des machines, du matin au soir, est infernal, empêchant les riverains à se reposer quelques temps ou pour faire une sieste. La plupart des propriétaires de ces ateliers activant illicitement changent d’activités comme ils changent de chemises. En dehors du bruit inquiétant, la poussière et la saleté occupent les lieux et menacent les habitants de ces quartiers et cités. Certains artisans, pour peindre leurs produits finis, à savoir des portes métalliques et des fenêtres en bois, squattent la chaussée et le trottoir.
Quant aux piétons qui devraient emprunter cette artère, ils préfèrent l’éviter pour des raisons de santé et ne pas avoir d’ennuis avec ces commerçants qui n’ont jamais été sanctionnés par les services concernés de la municipalité. “Le garage de soudure qui se trouve près de chez nous empêche de dormir, de se reposer même en été à cause des coups de marteau.”, me confie un vieux retraité. La question qui demeure posée : qui a autorisé ces gens d’ouvrir des ateliers dans les cités résidentielles et au niveau des bâtiments où les risques d’incendies et d’accidents sont fréquents chez ces hommes de métiers. Ces derniers sont autorisés à travailler loin du tissu urbain, dans les zones d’activité et au niveau des routes de contournement pour éviter la nuisance aux citoyens. Aujourd’hui, hélas, les ateliers et les garages sont ouverts près des institutions de l’Etat, à savoir les salles de soins, les écoles primaires, CEM et lycées, administration…etc. Dans le même contexte, nous soulevons le cas des stations de lavage qui ont connu une prolifération inégalable dans nos villes et qui menacent l’environnement à cause des huiles versées et autres produits toxiques. Ces derniers échappent vraiment à tout contrôle puisque les propriétaires utilisent de l’eau potable pour laver les véhicules et autres engins. Et,devant cette situation grave qui nécessite une intervention des pouvoirs publics pour contrôler ces ateliers de nuisances et stations de lavage polluants, le citoyen doit dénoncer ces dangers et ces dépassements pour préserver son environnement de la clochardisation.