Par : Hamid Daoui
A l’instar de toute la circonscription électorale de la wilaya de Constantine et ailleurs à travers toute l’Algérie, les conditions du déroulement du scrutin législatif biaisé et les taux de participation insignifiants sont pratiquement identiques.
Cependant, à en croire nos sources, les partis-Etat FLN et RND auraient essuyé une gifle dans leurs propres fiefs électoraux à Aïn-Abid, Ouled-Rahmoun et El-Khroub.
A Dreibina, le bourg populeux d’Aïn-Abid, fief du RND, celui-ci aurait obtenu 7 voix et le FLN un peu moins avec 5 voix, ajoutent nos sources qui confortent les slogans du hirak pacifique qui exigeaient leur mise à la poubelle de l’histoire avec toutefois la restitution du glorieux sigle à la mémoire collective.
A Ouled-Rahmoun, c’est la même topographie électorale, ces appareils politiques de l’Etat ont été carrément laminés avec un nombre de voix récoltées ne dépassant guère les doigts d’une seule main ! Néanmoins, leurs militants les plus malins ont investi des listes indépendantes pour éviter la tannée de l’électorat, généralement issu de leurs familles et proches ainsi que leurs Archs et quelques amis séduits par leurs promesses mensongères de l’insipide campagne électorale.
Même scénario à El-Khroub. Le RND a été balayé au profit de son frère ainé le FLN ayant obtenu à peine quelque 400 voix, soit moins, et de loin, du nombre de 7.000 bulletins obtenus lors des dernières élections municipales de novembre 2017.
Par ailleurs, des élus de l’APC en exercice, décriée par les administrés ont saisi l’opportunité de leurs statuts respectifs de trafic d’influence électif ou surtout en qualité de membres exécutifs au sein des commissions des affaires sociales, culturelles et sportives et, en particulier celle de l’attribution du logement social avec toutes sortes « d’achats des consciences » moyennant des privilèges et avantages en contrepartie.
Toutefois, ce vote a une nouvelle fois démasqué ce qui était déjà connu dans les annales électorales depuis des lustres avec la nouveauté introduite par le pouvoir maffieux de la généralisation et « démocratisation » de toutes sortes de pratiques frauduleuses avec le remplacement de la chkara par une prime de 30 millions de centimes octroyée par l’Etat aux jeunes de moins de 40 comme aide financière destinée à leur investissement politico-électoral. Ceci, au moment même où des dizaines de jeunes croupissent dans les geôles du système répressif pour avoir exprimé pacifiquement leurs opinions politiques d’activistes au sein du hirak et dont 80 détenus observent depuis quelques jours une grève de la faim !
Ainsi va « l’Algérie nouvelle » qui marche à reculons et contre la volonté populaire exprimée massivement pour la 3ème fois consécutive à la face d’un pouvoir irresponsable, aveuglé et obstiné par ses intérêts à mener le bateau Algérie vers des lendemains incertains !