Par : M. Rahmani
La nouvelle ville Draâ Errich rebaptisée BenMostefa Benaouda ressemble à une ville fantôme, la circulation y est très réduite, il n’y a presque pas d’activités et les quelques rares piétons se dépêchent de rentrer chez eux. Il n’y a presque rien à voir, de larges avenues désertes, des cubes de béton posés de part et d’autre, il n’y a même pas d’enfants dehors, comme c’est le cas dans les autres cités de la ville d’Annaba ou ses communes.
Tous les commerces sont fermés, principalement ceux situés sur la rue principale qui, normalement devrait grouiller de monde mais qui reste vide, les habitants sont obligés de faire des kilomètres pour s’approvisionner en produits de première nécessité, ce qui n’est pas pour le moins normal pour une ville abritant des milliers d’âmes.
La cause de la fermeture de ces commerces est que les locaux devant servir pour différentes activités ne sont pas raccordés au réseau Sonelgaz. Ces commerces sans courant électrique, acquis au prix fort auprès de l’AADL, ne peuvent de ce fait être exploités par leurs propriétaires qui se plaignent de cette situation qui dure depuis des mois.
Le problème dans tout cela est que l’AADL a procédé à l’habillage des locaux commerciaux en Alucobond et la Sonelgaz refuse de faire passer les câbles électriques par ce matériau car comportant des risques pour les habitants et pour les commerces en question. Il faudrait dans ce cas procéder à l’enlèvement dudit habillage pour que les services techniques de la Sonelgaz interviennent pour raccorder les locaux au réseau électrique. Selon cette dernière entreprise, les travaux d’enlèvement doivent être pris en charge par l’AADL qui refuse, arguant que les dépenses occasionnées par cette opération doivent être à la charge des propriétaires.
Or, ces derniers refusent, car en possession de contrats de vente mentionnant l’état du local acquis où il est clairement stipulé que celui-ci comporte toutes les commodités et donc, ce n’est pas au propriétaire de dépenser de l’argent alors qu’il est censé avoir payé un local où normalement il devrait trouver ce qui est mentionné dans l’acte de vente.
Devant cette situation où chacun se renvoie la balle, ce sont les habitants de la nouvelle ville qui payent cet entêtement qui dure et qui leur cause bien des désagréments du fait qu’ils doivent à chaque fois se déplacer, ne serait-ce que pour acheter de l’eau minérale ou du pain.
Certains commerçants ont trouvé la solution en s’entendant avec les habitants de certains immeubles qui ont consenti à des branchements à partir de leurs appartements et partager la facture plus tard. Mais cet arrangement reste précaire et surtout dangereux, car la Sonelgaz s’est formellement opposée à ce que des câbles électriques passent par ce matériau considéré comme étant hautement conducteur.