Par : A.Ighil
Le mouvement partiel dans le corps des chefs de daïras, décidé dimanche par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a donné lieu à la désignation de M. Benoudina Lemnaouer, qui été jusque-là chef de daïra de Berrahal à la tête de la daïra d’Annaba qui en assurait déjà l’intérim puisque l’ancien chef de daïra a été nommé secrétaire général de la wilaya de Timimoune. La daïra de Berrahal aura à sa tête une femme. Alors que pour Ain Berda, sans chef de daïra, démis de ses fonctions par décret présidentiel en date du 26 juillet dernier, le poste était resté vacant depuis, elle aura désormais à sa tête un cadre du ministère de l’Intérieur ; c’est le cas également de la daïra de Chétaïbi, son prédécesseur a été appelé à d’autres fonctions. Le chef de daïra aura certainement du pain sur la planche parce qu’il sera appelé à rendre publique la liste des logements de la commune de Séraïdi ainsi que la liste des recours des 7.000 logements sociaux locatifs qui seront prochainement distribués. Ainsi, la quatrième wilaya du pays est un excellent intérim. Mais l’instabilité de l’encadrement porte un sacré coup au développement économique de l’une des plus importantes régions du pays, freinée par la valse des mouvements. La daïra du chef-lieu se trouvait depuis plusieurs mois sans chef attitré. Il en est de même pour plusieurs directions de l’exécutif. Les citoyens sont sensibles à ce genre de mouvements et, pour certains, « la wilaya d’Annaba est devenue une wilaya cobaye. On l’utilise pour gérer une carrière et bénéficier d’une ascension fulgurante dans la hiérarchie ». Pour beaucoup de citoyens à Annaba, le développement de la wilaya est le cadet des soucis des nombreux responsables et des élus qui se sont relayés dans différents postes, ne gérant que leurs affaires et celles de leurs proches.