Par : A.A
Depuis plusieurs jours, les éléments du SAMU social, relevant de la DAS, direction de l’action sociale, sont à pied d’œuvre pour lutter contre un phénomène ayant pris des proportions inquiétantes, à savoir la mendicité, via des enfants, voire des nourrissons, de ces femmes qui sillonnent les quartiers de la ville. En ces temps difficiles, voir un bébé dans les bras d’une femme qui mendie ne choque plus personne. Pis encore, le phénomène semble se banaliser. Certains n’hésitent pas de parler, dans ce cas précis, de réseaux spécialisés dans la mendicité via l’utilisation des enfants. Et si la loi est claire, sur ce plan, en condamnant les auteurs de ce fléau à la prison ferme, les services de la DAS ont décidé de prôner la voie de la sensibilisation pour faire face à ce phénomène avant de passer à un autre stade de cette lutte acharnée contre ces énergumènes, selon les dires d’une source proche de cette direction de wilaya. Elles sont, à dire vrai, nombreuses ces femmes qui utilisent les enfants pour mendier à Constantine. Tous les moyens sont bons pour « attirer » la compassion des passants. En effet, rien ne semble arrêter ces énergumènes qui sont prêtes à aller au bout de leur projet. Et la grande question que l’on se pose légitimement aujourd’hui : qui sont effectivement ou d’où viennent ces enfants que ces femmes utilisent pour mendier ? Selon une enquête élaborée par les services de l’Action sociale, ces enfants sont généralement « loués », au sens propre du terme, auprès de familles dont le statut social est souvent précaire. Une précarité sociale qui incite, ainsi, des parents à « louer » leurs propres enfants, pour reprendre les propos de B.D, un sociologue, pour gagner de l’argent sans se soucier des conditions dans lesquelles ils sont utilisés. Selon lui, le problème est grave et il est impératif que des mesures plus fermes soient prises afin d’endiguer ce fléau. Il faudrait que ce phénomène soit pris en charge dans la continuité, loin des actions conjoncturelles, a-t-il tenu à marteler.