Les services de l’APC d’Annaba ont procédé, tôt dans la matinée d’hier, et en étroite collaboration avec la Police urbaine et de la protection de l’environnement, à une énième opération d’éradication de l’un des plus importants marchés de l’informel du chef-lieu de la wilaya d’Annaba, communément appelé «Souk Ellil» à Oued Eddeheb.
Un haut lieu du commerce de l’informel, spécialisé dans la vente au
détail des fruits et légumes, viandes rouge et blanche, et autres produits. Des «indus-commerçants» qui ont la peau dure, ont pris possession d’autorité des voies et places publiques et même des aires de jeux. L’accès vers la cité du 11 décembre 1960 est totalement bloqué. Alors que le marché de proximité, déserté depuis 5 années, est squatté par des énergumènes qui ont transformé le lieu en un endroit de débauche et de trafic en tous genres de boissons alcoolisées, de drogues et de psychotropes.
L’opération s’est déroulée en présence du président de l’APC, ainsi que du chef de secteur urbain n°2. Dès que les premiers déménagements des occupants illicites des lieux, qui sont parfois issus des wilayas limitrophes, ont commencé, les riverains ont affiché leur bonheur et leur satisfaction. Ils ont longtemps vécu l’enfer des puanteurs insoutenables et des tonnes d’immondices qui décorent le quotidien de leur cité. Mais, ils sont tout autant confrontés à la saleté et la présence de rongeurs de plus en plus nombreux. «Nous sommes heureux que notre calvaire prenne fin. Espérons que ce ne sera pas une opération de circonstance, comme cela a été le cas en 2017 et en 2022, avec le retour, un mois après, des commerçants évacués par la force publique», nous dira un père de famille résident à la cité AADL toute proche.
Cette énième opération d’éradication du marché informel de Souk Ellil incitera, sans doute, ces commerçants de l’informel à rejoindre le marché de proximité, doté de 84 box, ainsi que des commodités pour exercer légalement leur commerce et dans de bonnes conditions. Cette opération a été saluée par toute la population de la ville. Mais, des points noirs persistent, notamment du côté du rond-point “Hassen Nouri” d’El Hattab, ainsi que devant le CEM Max Marchand de la cité du Champ de mars où d’impressionnants étals de divers produits sont toujours installés quotidiennement aux abords de cet établissement scolaire, sans qu’aucune autorité ne vienne les inquiéter. Ce qui donne une piètre image du centre-ville.
Par : A.Ighil