Par : Chaffai Chawki
Les locataires de la cité des 150 logements promotionnels (OPGI/CNEP), érigés à Ain Beida, sis route de Khenchela, attendent inlassablement leurs actes de propriété depuis plus de 25 ans. Ces derniers ont exposé leur doléance à plus de cinq walis, aux différents P/APW qui se sont succédés et aux ministres de l’Habitat, mais sans aucun écho depuis. Une situation incomparable et alarmante à cause de la lenteur administrative et des pratiques bureaucratiques lassantes que l’Etat veut éradiquer. Ce projet, dont le terrain d’assiette appartient à la CNEP, a été confié au promoteur OPGI d’Oum El Bouaghi pour construire ces logements en 1994. Le projet en question a connu un retard incommensurable suite à plusieurs résiliations avec des pseudos entreprises qui étaient incapables de réaliser ces blocs. Les arrêts inattendus des travaux ont poussé les bénéficiaires à ester le promoteur en justice, tout en engageant un expert pour évaluer les travaux abandonnés des F3 et des F4. En 1997, ces derniers ont eu gain de cause sans pour autant que l’OPGI n’arrange ces locataires pour une réévaluation des prix exigés par la justice et la délivrance immédiate des actes de propriété à ces derniers. Avec le mutisme de l’OPGI, les bénéficiaires ont occupé les logements non achevés et non réceptionnés quelques années, après sur autorisation de la CNEP qui, aujourd’hui réclame le payement de son terrain d’assiette à l’OPGI !! Plusieurs épitres ont été envoyées aux walis et aux ministres durant toute cette longue période, mais le problème persiste et les 150 logements demeurent sans actes de propriété depuis plus de deux décennies. Des élus de l’APW et des députés ont exposé, depuis 2007, cette affaire inouïe à l’assemblée populaire de wilaya et l’APN pour trouver une solution à cette situation unique en Algérie ! Le nouveau wali est appelé par ces pères de famille, harassés par l’attente, à intervenir pour mettre fin à ce calvaire vécu par d’innocents citoyens qui sont prêts à payer la totalité de la somme du logement pour l’acquisition de leurs actes de propriété pour vivre tranquillement loin de la pression administrative.