Par : Benyahia Abdelmadjid
Les citoyens de la commune d’Ouled-Chelih sont de nouveau dans la rue et ce, pour la énième fois, ils bloquent les routes avec des blocs de pierres pour protester contre le retard de distribution de leurs logements achevés depuis bien longtemps.
Située à 14 km au Sud-est de Batna, la commune de Chaâbat Ouled-Chelih, dont le nombre d’habitants demeure important, puisqu’il ne cesse d’augmenter d’année en année, selon des statistiques administratives locales, connaît un retard énorme, notamment en matière de distribution de logements sociaux. Outre le manque flagrant de développement local de la commune qui agace sérieusement tous les citoyens, les habitants expriment régulièrement leur ras-le-bol, leur colère et leur indignation à propos du retard enregistré en matière de distribution de logements. Ensemble, ils ne cessent de multiplier depuis plusieurs jours, voire des semaines, des mouvements de protestation (marches, fermeture des routes et sit-in entre autres) afin de se faire entendre et d’attirer ainsi, pour la énième fois, l’attention des autorités locales.
Cela fait des années que la réalisation de logements sociaux, 220 unités au total, répartis à travers la commune de Condorcet et Boukaâbene, est définitivement achevée. Même la réception de ces habitations a été officiellement effectuée par les responsables techniques et administratifs concernés. Mais on ne sait toujours pas pourquoi ils ne sont toujours pas distribués, s’interrogent des centaines de citoyens en marge de leurs contestations à Chaabat Ouled-Chelih. Bien que la crise de logement se pose avec insistance dans ladite commune, comme ailleurs, dans toutes les autres communes de la wilaya, l’attribution de ces habitations aux familles qui les méritent tarde inexplicablement à voir le jour. A ce propos, ni le wali, ni le chef de daïra, moins encore le maire de ladite commune, n’ont trouvé de réponse à cette situation, en dépit de plusieurs sit-in de protestation, apprend-on. Pourquoi faut-il en arriver là, alors qu’on peut éviter pas mal de problèmes, si on affichait dans l’immédiat la liste des bénéficiaires tout en leur remettant les clés de leurs nouveaux logements. Sachant que des mouvements de protestation et de contestation qui risquent à tout moment de dégénérer, confia un bénéficiaire en colère. Pour certaines familles considérées comme des oubliés dans leur ville natale, puisqu’elles logent anarchiquement un peu partout, chez leurs parents avec plusieurs enfants de tous âges. Il s’agit tout simplement d’un laisser-aller et d’une gestion qu’elles qualifient de mauvaise que les responsables directement impliqués doivent immédiatement et impérativement se ressaisir et permettre à ces demandeurs de logements de vivre décemment, plus en moins seule, sous un toit qui leur appartient.
Selon Khaled B, il a indiqué à Le Provincial que cette situation ne peut plus durer : « Nous sommes une famille très nombreuse, avec, plusieurs sœurs et frères, tous mariés ayant chacun des enfants et nous occupons la même maison familiale.». Ce sont justement toutes ces promesses de recasement et d’attribution non tenues des représentants de l’État qui ont provoqué la colère des citoyens nécessiteux. Pour ces derniers, l’attente est devenue intolérable et leur patience a atteint ses limites. A ce fait, les nouveaux locataires des 220 logements en colère sollicitent les autorités locales, pourquoi pas le wali, afin de leur trouver une solution adéquate dans l’immédiat si possible.