Par : Aimen Saheb
Plusieurs maisonnettes fabriquées en étain et occupées par plusieurs familles demeurent actuellement menacées par les lignes d’électricité à haute tension.
Malgré les maintes réclamations de la population de cette localité et les multiples risques que ces derniers vivent quotidiennement, les autorités de Skikda n’ont pas encore reçu l’alerte concernant ces câbles transportant l’énergie électrique et qui peuvent engendrer des dégâts à tout moment.
Les lignes aériennes présentes dans la région sont principalement composées de plusieurs câbles conducteurs, suspendus à des supports verticaux en acier de type pylônes, l’objectif de ces lignes est de transporter une très grande quantité de l’énergie électrique, c’est-à-dire une force qui pourrait dépasser les 800 KV.
Dans le cas de ces habitants, et surtout pendant la saison des pluies, il y a un risque qui constitue un réel danger pour la population, en plus les pylônes se trouvent tout près des habitations et, en cas de court-circuit dus principalement à la foudre et aux vents forts, tout le périmètre autour du pylône est soumis à une forte surtension pouvant atteindre plusieurs milliers de volts. Ce qui pourrait entrainer des risques pour les biens, mais surtout pour les personnes habitant dans cette zone.
Ces lignes sont en activité depuis l’année 2006 alors que la population a été également victime de la fameuse explosion du complexe gazier en 2004 et, selon les habitants, le président de la République d’alors avait demandé aux responsables locaux de reloger les habitants de cette région. Nous sommes en 2021 et les résidents de cette localité sont toujours dans la même zone en sus d’un risque revu à la hausse, après la réalisation de ce projet de transport d’électricité.
L’ensemble de la population réclame actuellement leur intégration dans l’opération de relogement. Ils appellent la wali Houria Meddahi à prendre en considération le risque qu’ils vivent chaque jour et surtout durant la saison hivernale. L’un des habitants nous a parlé de la crainte qu’ils vivent quotidiennement : « Nous vivons en enfer ici, j’ai peur pour mes enfants et ma famille, quand je sors chaque matin je prie Dieu pour protéger ma famille de ces dégâts qui peuvent se produire à n’importe quel moment, nous avons peur et nous sommes fatigués de cet oubli que nous subissons depuis l’année 2004 »
Pour rappel, la petite zone et la localité concernées par ce problème majeur n’est pas trop loin du centre-ville. La population de la cité Al Amal appelle tous les responsables à venir constater de visu les conditions et les risques auxquels les habitants sont confrontés depuis plusieurs années.