La connexion ferroviaire entre l’Algérie et la Tunisie avait connu de beaux jours avec le Transmaghrebin , un train qui circulait entre les trois pays et qui permettait à des milliers de touristes de visiter ces régions du Maghreb. Mais ce moyen de transport avait été stoppé net suite à des problèmes d’ordre économique et politique qui avaient donné lieu à des désaccords profonds qui avaient abouti à la suppression pure et simple de ce train qui avait fait le bonheur de générations entières.
L’espoir d’une réouverture de la ligne ferroviaire reliant Alger à Tunis, une desserte qui devait normalement être mise en service en mai 2017, s’était heurtée à des difficultés techniques qu’il fallait résoudre, ce qui nécessitait beaucoup de temps et de grands moyens. A l’époque, la direction ferroviaire d’Annaba nous avait expliqué que les tests entrepris n’étaient pas concluants, surtout au niveau des tunnels situés entre Ghardimaou et Souk-Ahras dont les dimensions ne sont pas adaptées aux locomotives exploitées par la SNTF, ce qui nécessite leur mise aux normes pour assurer un trafic régulier et sécurisé de cette ligne ferroviaire. Une mise aux normes qui inclut des travaux d’élargissement, prévoir une ventilation, et des issues de secours
pour assurer un service de qualité à ses clients.
Récemment, ce projet de connexion du réseau ferroviaire algérien à celui tunisien a été évoqué jeudi par le ministre des Travaux publics et ministre des Transports par intérim, M. Farouk Chiali lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales pour dire que la concrétisation dudit projet est tributaire de la correspondance des infrastructures de base utilisées par les sociétés de transport ferroviaire des deux pays qui cherchent à le réaliser.
Le problème qui se pose est que le réseau de chemin de fer tunisien est vétuste et ne peut, de ce fait, être en mesure de supporter la circulation des nouveaux trains algériens dont les exigences et spécificités techniques ne peuvent être prises en charge par ledit réseau. Selon le ministre, les chemins de fer tunisiens doivent être complètement réhabilités pour être adaptés aux nouvelles normes, car elles ne sont pas aux standards internationaux et ne conviennent pas aux locomotives modernes que possède la SNTF. La voie ferrée en Tunisie nécessite une mise à niveau globale à laquelle des équipes compétentes doivent être affectées.
Si cette ligne est réhabilitée et adaptée, ce qui ne sera pas pour demain, elle pourra alléger la pression sur les postes frontaliers entre les deux pays puisque les formalités de douane et de police se feront à bord du train à hauteur de la gare de Ghardimaou et jouera un rôle important en matière d’échanges commerciaux et humains entre les deux pays.
M. Rahmani