Les céphalées, ou plus communément les maux de tête sont le symptôme neurologique le plus courant au sein de la population et qui peut avoir pas mal de significations et de ce fait des prises en charge au cas par cas, pourtant, le premier réflexe des sujets atteints est celui de prendre du paracétamol ce qui n’est pas toujours évident. Quels bons réflexes alors ?
Qu’est-ce que les céphalées ?
Les céphalées sont définies par les douleurs ressenties au niveau de l’extrémité céphalique ça veut dire la tête y compris la face, elles se manifestent de différentes manières et selon la somme de leurs manifestations, il peut s’agir de céphalées primaires indépendantes de pathologies ou de céphalées secondaires où une cause doit être recherchée et traitée.
Une céphalée sans une cause évidente !
Les céphalées primaires sont les plus fréquentes, elles sont chroniques et ne sont généralement pas accompagnées d’autres symptômes sauf une sensibilité à la lumière ou au bruit et qui peuvent être modérées voire handicapantes. Une simple consultation médicale mène à un diagnostic précis dont une migraine, une algie vasculaire de la face ou une céphalée de tension (on réfère à une tension psychologique et à la tension des muscles de la tête).
Quoi que ces maladies soient bénignes, elles nécessitent un traitement efficace et spécifique. Ces céphalées sont dites idiopathiques autrement dit leurs causes n’ont pas encore pues être définies ; cependant, un facteur génétique est suspecté. Elles peuvent être déclenchées par un surmenage, des troubles de sommeil, une nourriture mal équilibrée, le jeûne, une émotion ou une contrariété… etc. Donc, peuvent être prévenues par une hygiène de vie saine précisément il faut avoir suffisamment de sommeil (entre 7h et 9h chaque nuit), bien s’hydrater (3 litres d’eau par jour), éviter l’excès de gras et de sucreries, exercer le sport fréquemment, limiter le temps passé devant les écrans autant que bien prendre soin de sa santé mentale.
Une pathologie grave derrière un mal de tête !
Les céphalées secondaires à une lésion sont moins fréquentes, se caractérisent par leur manifestation soudaine, leur caractère inhabituel, des symptômes accompagnés notamment des vomissements, une fièvre : une température corporelle supérieure à 38°C, une douleur de la nuque ou une difficulté de la bouger, une perte de connaissance, des troubles visuels, sensitifs ou moteurs. En plus de leurs circonstances spécifiques entre autres une grossesse, un accouchement, une chirurgie, un traumatisme crânien ou si le sujet est âgé de plus de 50 ans. Face à ces signes d’alarme, il faut certainement s’inquiéter et il est donc obligatoire de consulter un médecin en urgence où le patient bénéficie d’examens complémentaires, d’une identification de la lésion occulte ainsi d’un traitement approprié, médical ou chirurgical.
La cause peut être une tumeur, un caillot de sang dans la vascularisation cérébrale, une inflammation vasculaire ou une infection… En absence de traitement, ces lésions peuvent avoir un mauvais pronostic fonctionnel voire vital !
Il faut noter qu’une consommation excessive et anarchique d’antalgiques, comme du paracétamol, peut elle-même causer des céphalées ou pire encore se compliquer d’une insuffisance hépatique ou rénale. Comme elle retarde le diagnostic et la prise en charge.
Pour conclure, les maux de tête ne sont qu’une partie émergée d’un iceberg, de ce fait ne peuvent pas être isolés ni traités sans avoir subi un examen clinique complet afin d’éliminer une pathologie sous-jacente. Le rôle du patient réside dans son évitement de l’automédication, son attention aux signes d’alarme et son reflexe de consulter un médecin rapidement.
Par : ZERGUI Meriem*
Membre du Club Averroès Faculté de médecine Annaba*