L’Ecole Nationale Supérieure de Technologie et d’Ingénierie, (ENSTI), dont le siège se trouve dans la commune de Sidi Amar, a été créée en vertu du décret exécutif 22-440 du 17 décembre 2022, après la dissolution de deux ex-écoles, l’Ecole supérieure des technologies industrielles (ESTI) et l’Ecole nationale supérieure des mines et de la métallurgie (ENSMM).
L’ENSTI a été restructurée et se compose de cinq départements, à savoir une classe préparatoire qui est un département à recrutement national parmi les meilleurs bacheliers en sciences mathématiques, techniques et expérimentales. La formation en cycle préparatoire est l’étape la plus importante du parcours scolaire de l’élève ingénieur, puisque le nouveau bachelier reçoit, pendant deux ans, un programme riche basé essentiellement sur des matières scientifiques qui comprennent les mathématiques, la physique (avec certaines de ses branches comme l’électricité, la mécanique, …) et la chimie, auxquelles s’ajoutent l’informatique et d’autres matières transversales et méthodologiques, tels que l’économie et les langues. Ces contenus sont présentés sous forme d’activités d’enseignement théoriques et appliquées.
À l’issue de la phase préparatoire, l’étudiant de deuxième année aura acquis d’importantes compétences scientifiques et technologiques qui lui permettront de participer à des concours de toutes sortes, et de poursuivre avec succès sa carrière universitaire. Cette institution est dotée des départements : électronique, mines et métallurgie, génie industriel et département génie des procédés et énergétiques. Mais aussi sept spécialités : génie industriel, électrotechnique, automatique, génie minier, sciences et génie des matériaux, génie des procédés et énergétique et développement durable. Par conséquent, une spécialité devrait être aussi lancée, celle du système de la mécatronique. Ainsi, pour le professeur Mohamed Faouzi Harkat, directeur de ladite école : «Nous tenons à accompagner les diplômés universitaires pour transformer leurs projets innovants en start-ups, conformément à l’arrêté ministériel n°1275 du 27 septembre 2022».
Intégrer l’école au tissu industriel de la région
Pour le premier responsable de l’ENSTI : «Prochainement, une réelle collaboration sera lancée avec un ensemble d’entreprises, comme Sider, Ferrovial et Fertial. Car le but est d’intégrer ladite école au tissu industriel existant dans la région». Et d’ajouter: «Nous sommes entrés dans le vif du sujet avec l’entreprise Fertial, en signant trois thèses de doctorat sur des sujets de recherche qui intéressent l’entreprise, notamment sur les bio fertilisants, valorisation des déchets, mais aussi sur la production de l’ammoniac verte et également sur la réduction du CO2.»
L’autre aspect de la formation abordé par M. Harkat, est celui du Reverse Engineering qui représente l’étude et l’analyse d’un système pour en déduire son fonctionnement. «Ce qui nous a poussé à lancer certains projets avec l’Office national d’assainissement pour la réhabilitation des pompes de stations de relevage. Mais, aussi, des groupes qui travaillent sur le dessalement de l’eau, d’autres groupes d’étudiants s’attèlent à concrétiser des stations d’épuration mobiles. Ce genre de projets peut apporter un plus à la qualité de formation des étudiants». L’objectif, dira le directeur, est de mettre en place une collaboration réelle gagnant-gagnant. Notre étudiant ne sera plus un fardeau pour l’entreprise. Il doit ajouter selon les compétences requises». À l’issue de cette rencontre, le professeur Harkat estime que l’ENSTI forme l’élite en termes de qualité de formation dans une école totalement numérisée. Nous entrons, ainsi, dans l’ère de la quatrième génération des établissements universitaires, tout en adaptant notre enseignement selon les besoins du tissu économique et du marché local. Nous allons à la transition vers l’anglais comme langue de formation».
Miser sur la recherche scientifique utile et innovante
Sur les perspectives, le directeur de l’ENSTI insiste sur l’importance de l’innovation et du développement, et de s’engager à suivre les dernières avancées dans les domaines scientifiques et technologiques. Un environnement éducatif stimulant doit être fourni aux élèves ingénieurs, en proposant des programmes éducatifs avancés qui répondent à leurs besoins, et les aider à réaliser leurs aspirations. Ils doivent être encouragés à participer à diverses activités, en leur assurant le soutien nécessaire pour mener des recherches scientifiques créatives et innovantes, et en veillant à ce qu’elles répondent aux exigences nationales actuelles pour réaliser un développement global. Également, aspirer à concrétiser une politique d’ouverture de cette école sur son environnement économique et social afin de contribuer à la résolution des problématiques techniques rencontrées par les entreprises nationales. Pour cela, il est mis l’accent sur la communication avec l’environnement externe de l’école pour créer des partenariats solides et contribuer à la prospérité et au développement de la société.
Par : A.Ighil