Par : A.A
Le pain, dit ordinaire, se fait de plus en plus rare à Constantine. Et la question que l’on se pose, de ce fait, à qui profite cette énième pénurie ? Celle-ci serait liée au manque de première matière pour préparer le pain, à savoir la farine, à en croire les dires des représentants de cette corporation. Et, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, cet aliment de base continue d’être vendu chez l’épicier du coin et chez ces vendeurs à la sauvette. Cette denrée est mise en vente souvent dans des conditions d’hygiène déplorables. Rappelons tout de même que le problème remonte déjà à plusieurs mois, voire des années. Des années durant que le pain se fait de plus en plus rare chez les boulangeries de la ville du vieux Rocher. Mais le paradoxe est là : juste à quelques pas du boulanger, le pain est disponible. Il est vendu par ces jeunes qui ont fait de cette denrée alimentaire leur « gagne-pain » quotidien. Dans ces endroits, à dire vrai, la devise est claire : la fin justifie les moyens. Autrement dit, peu importe les conditions dans lesquelles le pain est vendu, pourvu qu’on gagne plus. Une devise qui s’est confortablement installée dans les mœurs d’une société en perte de vitesse. En somme, la crise du pain, à notre humble avis, n’est en réalité qu’un mythe. Le problème réside, sans doute aucun, dans une gestion obsolète qui ne répond à aucune logique commerciale, sauf, peut-être, à celle du gain facile. Faut-il reconnaître, à ce propos, que l’objectif recherché par cette corporation est l’augmentation inéluctable du prix de la baguette du pain. C’est une affaire de quelques jours, et la décision sera prise.