Dans la wilaya de Biskra, région aride aux étés impitoyables et au climat quasi désertique, un sentiment d’exaspération grandit face aux choix urbanistiques qui laissent peu de place à la verdure. Les récentes initiatives de construction, où le béton semble prendre le dessus sur tout, s’inscrivent en contradiction flagrante avec les besoins écologiques de la ville, où la chaleur extrême et la sécheresse exigent des aménagements plus adaptés.
Au niveau d’El Alia, près de la cité universitaire en pleine réfection, le constat est saisissant. A chaque tronçon de route et de trottoir, l’espace prévu pour les végétaux est systématiquement sacrifié au profit de surfaces bétonnées. Pourtant, cet emplacement serait idéal pour accueillir une végétation rafraîchissante, offrant ainsi un cadre plus agréable aux résidents. Cet espace pourrait aisément accueillir une diversité d’arbres, formant une barrière naturelle contre le soleil brûlant, tout en adoucissant les températures.
Les habitants, préoccupés, lancent un appel aux autorités locales. Le wali de Biskra et les services concernés sont invités à reconsidérer les choix actuels d’aménagement, d’autant plus que les travaux sont encore en phase initiale. Pourquoi investir autant de moyens dans du béton, alors qu’une fraction de ces ressources pourrait être employée pour planter des arbres, sources de fraîcheur et de bien-être? De nombreux citoyens soulignent le gaspillage que représentent ces travaux, car le béton, coûteux à poser et encore plus à enlever, pourrait facilement être remplacé par des milliers d’arbres au bénéfice durable.
Dans une ville menacée par la désertification, les attentes des habitants se tournent vers un aménagement qui privilégie la durabilité et l’harmonie avec l’environnement. Ce cri du cœur, amplifié sur les réseaux sociaux et les plateformes locales, appelle à une prise de conscience rapide avant qu’il ne soit trop tard. L’avenir de Biskra réside dans ses espaces verts, ses ombrages et ses arbres, non dans le béton qui, inlassablement, enferme la ville dans un étau de chaleur et d’asphyxie.
Il est urgent que les décideurs entendent ce message et agissent en conséquence, en réorientant les priorités et en offrant à Biskra un avenir où la nature, et non le béton, reprendra sa place légitime.
Par : N.Bensalah