De retour de la 79 ème édition du Festival international du film de Venise (La Mostra De Venise), où le long métrage algérien « Al Akhira, la dernière reine » a obtenu une mention spéciale du jury dans la section « Journées des auteurs », l’artiste Fethi Nouri nous donne ses impressions et révèle en exclusivité dans cet entretien accordé au Le Provincial, ses projets culturels à Annaba pour l’année 2023.
Vous rentrez à Annaba après le séjour à Venise pour la première mondiale du long métrage « Al Akhira, la dernière reine » dont vous jouez un rôle important. Le film a obtenu la mention spéciale du jury dans la rubrique « Journées des auteurs ». Que représente pour vous cette distinction dans un festival international de catégorie 1 ?
Oui, effectivement, La Mostra de Venise est un festival international important, nous sommes fiers que notre pays y participe grâce au film magnifiquement réalisé par le duo Adila Bendimrad et Damien Ounouri. Me concernant, c’est ma première participation dans un festival de catégorie 1. Une expérience unique que j’ai partagée avec l’équipe, c’est la récompense que tout acteur de cinéma attend après avoir tourné un rôle dans un film. J’aime ce métier, je l’accomplis avec passion, c’est pourquoi j’ai vécu joyeusement cette aventure humaine et professionnelle.
Nous avons remarqué que vous avez été très sollicité par les radios et télévisions algériennes pour parler du film à partir de Venise, vous en étiez devenu « l’ambassadeur » ! C’est quoi le secret de ce succès ?
Avant toute chose, je voudrais préciser qu’on a beaucoup évoqué l’Algérie à Venise grâce à ce long métrage. Son histoire, ses héros, ses richesses… Une sorte de promotion de ce qui la caractérise. Même si l’histoire du film est entre mythe et réalité, il a été bien perçu par les professionnels, de ce fait, les médias se sont penchés dessus, et nous avons gagné en notoriété et en image.
En ce qui concerne mes passages télés et radios algériennes à partir de Venise, je dirais que j’accorde beaucoup d’importance à la médiatisation de tout ce qui relève du champ culturel, je suis ouvert aux médias nationaux et locaux, je respecte leur travail et je n’hésite jamais à apporter mes contributions.
Quels sont vos prochains RDV avec l’équipe du film ?
Le film poursuit son chemin et sera présent dans d’autres festivals internationaux avant d’entamer la série de projections à l’échelle nationale. Je serai bien évidemment présent autant de fois que possible car je me prépare pour un rôle dans un nouveau film algérien dont le tournage va se dérouler à l’Est.
Vous avez mis en place un projet innovant en Algérie « Le café-théâtre la mise en scène » est devenu un acteur important dans la scène culturelle à Annaba, quels sont vos projets par rapport à ça ?
« La mise en scène café-théâtre » connait un épanouissement depuis que nous sortons petit à petit de la crise sanitaire. Le lieu est régulièrement fréquenté par des artistes locaux et nationaux. On y programme des spectacles de musique, théâtre et cinéma…etc.
Des projections de courts et long métrages, en présence des réalisateurs de films sont régulièrement organisées, en plus des débats citoyens entre jeunes et spécialistes sur des thématiques de santé publique.
Je prépare actuellement un festival de court métrage qui sera organisé par le café-théâtre la mise en scène et impliquera des partenaires du secteur économique. Une sorte de concours pour détecter les jeunes talents qui seront vite pris en charge éventuellement pour des formations ou pour la promotion de leurs travaux. Une manière d’impliquer les entreprises économiques installées à Annaba dans la vie culturelle pour accompagner les jeunes dans leurs aventures créatives. Un festival citoyen, je dirais.
Aussi, des cours de théâtre pour les enfants seront programmés en 2023 pour répondre à la demande croissante des parents.
Par : Fatima Zohra Bouledroua