Par : Amar Ait Bara
Certains commerçants malhonnêtes exerçant au niveau d’un des trois marchés de la Plaine Ouest pratiquent la rétention en jouant sur la rareté du produit pour augmenter les prix. Ce stratagème est utilisé surtout le vendredi ou les prix doublent et les bourses légères préfèrent opter pour d’autres marchés. Le vendredi, certains commerçants de légumes sont au repos et chargent d’autres personnes pour s’occuper de la vente des légumes restants et surtout rares pour afficher des prix à donner le tournis, alors qu’ailleurs les prix de ces mêmes légumes coûtent la moitié et sont de meilleure qualité. A titre d’exemple, la salade est cédée à 200 dinars le kilo, la courgette à 180 dinars et plus, la tomate pourrie est cédée à 100 dinars ; quant aux fruits, leurs prix sont exorbitants.
En effet le prix du raisin varie entre 240 et 350 dinars, le melon à 80 dinars le kilo ; quant à la pomme et la banane le prix oscille entre 280 et 350 dinars .Dans d’autres marchés, le prix de la bonne tomate de gros calibre et de meilleur qualité varie entre 50 et 70 dinars, le raisin de 150 à 200 dinars, la banane à 250 dinars et ceci demeure à la portée des bourses limitées. En voyant les prix et leur différence entre le marché de la Plaine Ouest et les autres, aucune explication plausible ne peut être donnée, sauf un seul argument valable, la malhonnêteté et la recherche du gain facile. Pourtant la plaine d’Annaba n’a pas été incendiée et les champs de salades existent à volonté dans cette zone où la tomate industrielle est cultivée dans de nombreuses régions de Ben Amar, Besbes et du côté de Benazzouz. Ces zones en question sont réputées pour les usines de transformation de tomate en conserve donc, par voie de conséquence, la disponibilité de la tomate à volonté. Alors que les prix affichés n’ont aucune origine et les commerçants détaillants sont la source de tous les malheurs. Ceci est inexplicable et les spéculations vont bon train puisque les prix différent d’un marché à un autre et ceux de la Plaine Ouest détiennent la palme en matière de cherté. Avides de gains faciles ces commerçants n’attirent plus les clients hormis ceux qui sont pressés ou dans l’obligation d’en acheter pour éviter les déplacements ailleurs où les prix sont nettement moins chers.
Au niveau de la Plaine Ouest, 3 marchés sont dressés à 20 mètres l’un de l’autre, mais les riverains les fuient tous pour l’arnaque des commerçants sans scrupule à cause des prix affichés qui découragent même les plus aisés. A titre indicatif, ces mêmes commerçants détaillants s’approvisionnent des mêmes marchés de gros, à savoir du MIN d’El Bouni ou celui de Salah Bouchaour, dans la daïra d’Azzaba. Alors pourquoi ces derniers ne s’alignent-ils pas sur les mêmes les prix, car leur marge bénéficiaire défie toute concurrence pour frôler les 150%.