Depuis plusieurs semaines, les habitants d’Annaba, notamment ceux des quartiers de Draâ Er-rich, El-Gantra, Hadjar Eddis, Bouhamra et Kherraza, endurent des soirées éprouvantes en raison d’une crise de transport qui perdure. Dès 18 heures, un manque flagrant de taxis est constaté, transformant le déplacement en un véritable calvaire pour les usagers. À partir de 19 heures, la situation empire avec l’absence totale de taxis, ouvrant la voie aux chauffeurs clandestins, communément appelés “fraudeurs”, qui prennent le relais.
Normalement, les taxis assurent le service jusqu’à des heures tardives pour garantir la continuité du transport des citoyens. Cependant, récemment, la pénurie de taxis laisse les usagers sans autre choix que de recourir à des moyens de transport illégaux. La saison estivale complique davantage la situation. En effet, la plupart des chauffeurs de taxi refusent de prendre des passagers, surtout ceux souhaitant se rendre au centre-ville ou vers le littoral, sous prétexte d’un trafic intense. Pire encore, certains chauffeurs profitent de cette occasion pour augmenter les tarifs, exploitant ainsi la détresse des citoyens en quête de transport, d’autant plus que la wilaya d’Annaba accueille des estivants venus de diverses wilayas du pays, ainsi que des émigrés venus passer leurs vacances en famille. Il est donc compréhensible que la circulation soit dense durant la saison estivale, lorsque les gens préfèrent sortir, surtout en soirée.
Les avis des citoyens sont partagés. Certains estiment que cette situation résulte d’un manque de régulation et de contrôle dans le secteur des Transports et appellent les autorités locales à intervenir d’urgence pour remédier à cette crise et garantir un service de transport public fiable et équitable pour tous. D’autres affirment que la direction des Transports fait son travail et encouragent les citoyens à signaler les chauffeurs abusifs à la police en notant le numéro de véhicule ou en utilisant l’application Allo Chorta. Cependant, cette démarche est jugée peu pratique par certains, notamment en raison de la rapidité avec laquelle certains chauffeurs démarrent, rendant difficile la saisie de leur matricule.
Cette situation met en lumière une problématique récurrente à Annaba : la nécessité de renforcer la régulation et le contrôle du secteur des Transports pour assurer un service public efficace et équitable.
Par : Ikram Saker