Le wali d’Annaba, Abdelkader Djellaoui a, officiellement, installé Mohamed Lotfi Bencheikh au poste de directeur général de l’EPIC de la nouvelle ville de Draa Erich. Mohamed Lotfi Bencheikh a permuté avec Naouel Touil qui occupera, désormais, les mêmes fonctions dans la nouvelle ville de Bouinan, dans la wilaya de Blida. Le nouveau responsable de cet établissement d’aménagement a, à coup sûr, plusieurs défis à relever. L’EPIC Draa Erich a souvent fait face à de nombreuses contraintes, mais s’est également engagé à des projets de réalisation. Ainsi, une entrave de taille persiste et qui ne trouve pas de solution, c’est celle des remblais. Une impressionnante quantité de remblais qui s’entassent à travers plusieurs sites de la ville, entravant grandement la réalisation de différents équipements publics, notamment des établissements scolaires. Lors de la saison des pluies, le remblais y a causé des dégâts importants sur le réseau d’assainissement en obstruant des dizaines d’avaloirs.
Le casse-tête du remblais entassé
La direction générale de l’EPIC de l’aménagement de Draa Erich a engagé d’importants moyens humains et matériels dans le cadre des journées de volontariat pour évacuer de grandes quantités de remblais que des entreprises réalisatrices de logements chinoises et turques ont abandonnées. Ce qui aura engendré, sans nul doute, des conséquences financières importantes sur l’EPIC en question. Il est à relever que dans le cahier des charges, il est stipulé clairement que «les terres excédentaires seront évacuées à la décharge publique, sur un rayon de 10 km, y compris le chargement de camion, le transport sur les lieux de déchargement et les frais de décharge à la décharge publique, ainsi que le retour à vide, seront à la charge du cocontractant». c’est ainsi qu’un sérieux problème existe à travers toute la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa et qui perdure: celui de l’existence d’une importante quantité de remblais à laquelle les pouvoirs publics doivent remédier sérieusement.
L’urgence de traitement des eaux pluviales
Un phénomène qui entrave la réalisation de plusieurs équipements publics. Un autre risque, cette fois naturel, dont la ville de Draa Erich doit faire face, c’est celui des inondations. Ces dernières touchent, pendant la saison des pluies, pratiquement toute la ville, vue sa situation dans un bassin versant. Elles causent d’importants dégâts aux tissus urbains, aux constructions et aux infrastructures. Cette situation est le résultat du manque de stratégies de lutte contre les inondations pour assurer le développement urbain durable de la nouvelle ville. Le risque de crues des eaux pluviales est, de très loin, le risque naturel le plus présent. Certains spécialistes dans le domaine hydraulique réfutent cette prise de position en admettant qu’une étude devait être réalisée depuis la création de la nouvelle ville, en 2012, par la direction des Ressources en eau de la wilaya d’Annaba sur les eaux de ruissellement se déversant sur les îlots et autres sites des oueds et chaabas.
Le traitement des eaux pluviales incombe aux services de la DRE. Selon certaines informations, l’étude serait prête depuis deux ans, mais les travaux peinent à démarrer faute de financement. Pour illustrer l’ampleur du phénomène des inondations qui a vu la dégradation des 55 km de voies mécaniques réalisées à coup de milliards par l’EPIC et la DUAC réceptionnées depuis par l’APC d’Oued El Aneb et qui, aujourd’hui, manquent d’entretien. À l’image aussi de l’éclairage public, trottoirs et avaloirs qui se trouvent dans un état lamentable.
Ainsi, l’APC d’Oued El Aneb est souvent pointée du doigt par l’ensemble de la population. Le Code communal, notamment l’article 94, est explicite au sujet des attributions du président de l’Assemblée populaire communale au titre de la représentation de l’État. De ce fait, il est question de «prévenir et prendre les dispositions nécessaires pour lutter contre les maladies épidémiques ou contagieuses et par là même, empêcher la divagation des chiens et des vaches errantes à travers l’ensemble des sites». Ce n’est pas le cas dans la nouvelle ville Benaouda Ben Mostefa.
Par : A.Ighil