Par : A.A
Le premier trimestre de l’année en cours était aussi violent que les précédents. Pour preuve, près de 1.400 individus, 1.367 plus précisément, impliqués dans des affaires de vol et de tentative de vol, de trafic de drogue, de port d’armes blanches prohibées, de batailles rangées dans les lieux publics, ont été arrêtés durant la période précitée, selon un bilan accablant établi par les services de la Sûreté de wilaya. Un chiffre révélateur de cette violence qui ronge la société.
Ce chiffre est là pour conforter, en quelque sorte, le constat établi par les services de la Sûreté de wilaya. En matière de criminalité et de violence, en général, Constantine est très bien classée. Un constat qui ne fait que ternir davantage le blason de cette ville millénaire. C’est une suite logique, estiment les spécialistes, à la prolifération de la drogue, notamment dans le milieu des jeunes. Un autre phénomène continue de ronger lui aussi la société. C’est souvent sous l’effet de la drogue, associée aux boissons alcoolisées, que les auteurs de ces agressions agissent, a tenu à préciser Mohamed Ziane, un sociologue.
L’autre facteur, et pas des moindres, qui est à l’origine, selon lui, de cette violence « galopante » est la démission à la fois des parents et d’une école déficitaire qui n’éduque plus. Un constat que tout le monde partage. D’où l’appel aujourd’hui à ce que l’école et la famille à la fois reprennent leurs rôles respectifs de catalyseurs, en termes d’éducation, afin de permettre à la société de renouer avec la sécurité. Il faudrait aussi sévèrement sanctionner les porteurs d’armes blanches, suggère ce spécialiste de la sociologie urbaine. Et de poursuivre, il faudrait s’attaquer aux racines du mal et ne plus se contenter de quelques actions conjoncturelles sur les effets uniquement.