Le public de l’Institut Français d’Algérie à Annaba a rencontré, jeudi après-midi, l’artiste franco-algérienne Halima Guerroumi pour la présentation de son livre « Figures algériennes », sorti en 2021 chez Orients Éditions Paris, et édité en 2022 chez Média plus Constantine.
C’est dans une ambiance d’échange et de partage d’expériences que l’artiste a présenté son livre. Magnifiquement raconté par l’auteure, « Figures algériennes » n’a laissé personne indifférent parmi le public. Ils ont été nombreux à intervenir pour exprimer combien la naissance du projet a ému, et combien ils se retrouvaient dans telle ou telle personnalité historique, artistique ou politique illustrée dans l’ouvrage.
La découverte des peintures, du rapport de l’artiste à son pays d’origine et la volonté de transmettre la culture algérienne à sa fille ont été les moments forts de la rencontre. Tin Hinan, La Kahina, Lalla Fatma N’soumer, Lalla Zineb, Isabelle Eberhardt, Taos Amrouche, Meriem Fekkai, Baya, Djamila Bouhired, Assia Djebar…etc. Quarante-trois femmes, ayant marqué l’histoire du pays depuis le IVe siècle à ce jour, donnent vie à l’ouvrage. Halima Guerroumi a parcouru tous les univers et les siècles pour dénicher « ses » figures algériennes, c’est son choix, son Algérie qu’elle raconte et qu’elle nous fait découvrir. « Comment mieux raconter une histoire, que le faire sous le regard d’une enfant ? » écrivit Wassyla Tamzali en préface car, « Figures algériennes » est né en temps de confinement sanitaire, lorsque l’artiste se retrouve avec sa fille à la maison et décide de lui raconter L’Algérie. Elle avait dessiné le premier portrait, puis le second, puis un troisième…Très vite, la collection a pris forme. Motivée par les réactions des amis et followers sur les réseaux sociaux, Halima décide d’accompagner chaque portrait par un texte court pour décrire la figure choisie.
La présentation du livre à l’IFA était suivie d’un atelier créatif dirigé par l’auteure pour la réalisation d’un podcast. Comme un goût d’inachevé, Halima Guerroumi embarque le public dans une quête de nouvelles figures algériennes. Locales ou nationales, historiques ou contemporaines, les présentations des participants étaient captées dans son dictaphone. Une fois le montage effectué, après son retour en France, le podcast sera restitué à l’Institut français d’Algérie à Annaba.
Une rencontre « suspendue dans le temps » et des « figures algériennes » resteront gravées dans la mémoire des participants et de l’artiste. C’est ce qui arrive lorsque l’Algérie est racontée par une femme à travers des femmes, pour une enfant qui deviendra vite FEMME.
Fatima Zohra Bouledroua