Par : Hamid Baali
Les édiles du chef-lieu de wilaya ont acquis, ces dernières années, des bacs à ordures de couleur verte qui sont fonctionnels puisque les riverains y déposent désormais leurs sachets de déchets ménagers. Cependant, les citoyens ne respectent pas les heures de dépôt fixées par la municipalité et cet incivisme se répercute négativement sur la qualité de l’environnement.
En effet, le trop-plein engendre des désagréments aux éboueurs qui travaillent à mains nues. Ils sont contraints de ramasser les sachets éventrés par des pauvres hères à la recherche de pain rassis, de produits alimentaires comestibles et de bibelots et qui dégoulinent de matières grasses souillées. Ces éboueurs manipulent des tessons de bouteilles, des boîtes métalliques rouillées, des objets tranchants, des déchets immondes et ce, sans aucune protection ! Les élus locaux que nous avons interpellés sur ce sujet affirment que les éboueurs ont bénéficié de tenues de travail, qu’ils refuseraient de revêtir lors de leurs tournées ! Il est aberrant de croire ces assertions, car pourquoi refuseraient-ils leur port pourtant obligatoire ! De toute évidence, les services compétents, et notamment l’inspection du Travail, gagneraient à se pencher sérieusement sur les dysfonctionnements du ramassage des ordures ménagères dans la ville de Guelma. Les bacs à ordures sont très sales et ils nécessitent un nettoyage à grande eau additionnée de détergents, car les risques de contamination sont à craindre. D’autre part, les sites abritant ces grandes poubelles sont souillés de gravats solides, de tas de bouteilles et bidons en matière plastique, de détritus, de pain rassis, de vieux appareils électroménagers hors d’usage, de bidets, lavabos disloqués et autres ! Le BCH, Bureau communal d’hygiène, doit s’impliquer pour mettre le holà à ces dérives qui enlaidissent nos cités et présentent un réel danger pour la santé et la salubrité de la population.